Dernière mise à jour à 09h50 le 24/02
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a affirmé mardi que "plusieurs milliers" d'Ethiopiens s'étaient réfugiés dans l'Etat soudanais du Nil bleu (sud-est) au cours du dernier mois afin de fuir la violence croissante dans la région éthiopienne du Benishangul-Gumuz (ouest).
Les tensions sont fortes dans la zone de Metekel de cette région depuis 2019, avec le signalement de plusieurs attaques intercommunautaires dans certaines parties de la région.
Alors que la situation s'est rapidement dégradée au cours des trois derniers mois, le gouvernement éthiopien a déclaré le mois dernier l'état d'urgence dans la région.
L'agence onusienne pour les réfugiés a indiqué qu'elle travaillait en étroite collaboration avec les autorités soudanaises et ses partenaires pour évaluer la situation et répondre aux besoins humanitaires des nouveaux arrivants, "dont beaucoup sont arrivés dans des zones difficiles à atteindre le long de la frontière".
Selon les chiffres du HCR, sur les 7.000 personnes qui se seraient rendues dans l'Etat du Nil bleu, près de 3.000 ont été enregistrées.
"Ce nombre devrait augmenter avec la poursuite de la vérification dans toutes les localités qui accueillent des réfugiés", a prédit l'agence.
Ces dernières semaines, le HCR et ses partenaires ont déjà fourni une aide humanitaire à près de 1.000 réfugiés à Yabatcher, à la frontière Soudan-Ethiopie, a-t-elle noté.
Les réfugiés ont re?u de la nourriture, un accès à des installations de santé, d'eau et d'hygiène, ainsi que du matériel humanitaire.
Le HCR a aussi souligné que la majorité de ces demandeurs d'asile vivaient au sein de la communauté d'accueil soudanaise, qui continue d'accueillir les personnes cherchant refuge.
L'agence onusienne et ses partenaires "continueront d'accro?tre leur intervention pour aider le gouvernement dans sa réponse", a réitéré le HCR.
Le déplacement d'Ethiopiens dans l'Etat soudanais voisin n'est pas directement lié au conflit dans la région éthiopienne du Tigré (nord), qui a poussé plus de 61.000 personnes à se réfugier au Soudan ces derniers mois.