Le président kényan Uhuru Kenyatta a formulé une mise en garde contre la complaisance dans la réponse de l'Afrique au COVID-19, prédisant que la pandémie empirera certainement dans les mois à venir.

M. Kenyatta a néanmoins salué la réponse concertée du continent face à la maladie, affirmant que les mesures mises en place par les pays africains contribuent à ralentir la propagation de la pandémie.

"Nous devons activement nous préparer pour la crise à venir. Laissez-moi cependant vite ajouter qu'il n'y a pas de place pour la complaisance", a-t-il averti samedi soir au cours d'un webinaire sur la reconstruction post-COVID-19 organisé par la branche africaine du Conseil international au sommet pour la paix (ISCP).

Selon le communiqué publié dimanche par le bureau de M. Kenyatta après la réunion, le président a cité l'apprentissage auprès des pairs, la prise de décision basée sur les données, le pragmatisme et les communications régulières et transparentes comme certaines des bonnes pratiques qui aideront l'Afrique à mieux lutter contre le COVID-19.

Il a exhorté les dirigeants africains à continuer de travailler ensemble, avec le soutien des partenaires, pour définir des interventions qui renforceront la résilience des populations vulnérables du continent.

"Nous devrions travailler en collaboration avec nos partenaires de développement pour améliorer nos capacités de production locale d'équipements médicaux et développer nos capacités de production locale de manière plus globale", a expliqué M. Kenyatta.

Le chef d'Etat a souligné que malgré des ressources limitées, le continent a mis en place des mesures proactives qui aident à sauver des vies.

D'après lui, l'Afrique a bien mieux répondu au COVID-19 que d'autres parties du monde malgré ses ressources de base relativement faibles.

"Pour un continent de 1,2 milliard d'habitants, nous comptons environ 400.000 cas confirmés et seulement un peu plus de 10.000 décès. En comparaison, cela représente approximativement 15% des cas aux Etats-Unis et 7% des décès américains", a déclaré le président selon le communiqué.

L'ISCP est un réseau international d'actuels et anciens chefs d'Etat et de gouvernement qui répondent par le dialogue aux défis mondiaux, notamment le changement climatique, les conflits, la pauvreté et la corruption.