Une nouvelle série de meurtres dans des fermes a frappé l'Afrique du Sud au cours des derniers jours, poussant le gouvernement à appeler à rapidement freiner ce fléau exacerbé par la pandémie de COVID-19.

Le dernier meurtre en date a eu pour victime une femme enceinte tuée pendant une violation de domicile sur sa ferme à Weenen, dans la province du KwaZulu-Natal, a déclaré dimanche la police.

Trois hommes portant des masques ont envahi la maison de cette femme aux environs de 19h00 heure locale samedi en réclamant de l'argent à sa famille, a indiqué le porte-parole de la police, le capitaine Nqobile Gwala.

La femme de 26 ans est décédée sur place, a-t-il précisé, ajoutant que les assaillants s'étaient échappés après le meurtre.

Le mari de la victime est parvenu à s'enfuir et leurs deux enfants sont sains et saufs, selon M. Gwala.

Cet incident est survenu au lendemain de la mort du célèbre chanteur Wynand Breedt, abattu vendredi soir sur sa ferme dans la campagne de Worcester, près du Cap.

En Afrique du Sud, qui est l'un des pays au taux de criminalité le plus élevé du monde, la recrudescence des meurtres dans les fermes est au centre des préoccupations.

Selon l'ONG AfriForum, on a dénombré 552 attaques de ferme en 2019 contre 433 en 2018, soit une hausse d'environ 27%.

Près de 1.000 personnes ont trouvé la mort dans ces 552 attaques, a précisé l'organisation de défense des droits civiques.