Dernière mise à jour à 16h29 le 03/07
(Xinhua / Si Wei) |
Selon les experts, les avoirs des banques centrales mondiales en actifs libellés en Renminbi (RMB) dans leurs réserves de change ont atteint un niveau record, ce qui a contribué à une notation souveraine stable pour la Chine et a montré la confiance des investisseurs dans la résilience économique du pays malgré les chocs dus au COVID-19.
Une enquête trimestrielle du Fonds monétaire international a montré que, fin mars, la part des actifs libellés en RMB dans les réserves de change officielles du monde était passée à 2,02%, le plus haut niveau depuis que le yuan chinois a été inclus dans les statistiques au quatrième trimestre de 2016. D'après les données du FMI publiées le 1er juillet, le total des réserves de change mondiales en RMB a atteint 221,48 milliards de dollars au premier trimestre de cette année, en hausse de 145,3% par rapport à il y a trois ans.
L'utilisation croissante du RMB à l'international et la forte position de la Chine en tant que grand créancier externe ont également contribué à la stabilité de sa notation souveraine, ont indiqué les plus grandes agences de notation au monde. Depuis cette semaine, les trois principales agences de notation mondiales -S & P Global, Moody's et Fitch Ratings- ont mis à jour la note souveraine de la Chine à ? A ? ou ? A1 ? avec une perspective à long terme stable, inchangée par rapport à avant l'épidémie de COVID-19.
Grace à la réforme des changes en Chine, le FMI a inclus le RMB dans sa base de données officielle sur les réserves de change depuis le 1er octobre 2016, lorsque le Conseil d'administration du FMI a déterminé que le RMB était une monnaie librement utilisable et a décidé de l'inclure dans le panier de monnaies constituant les droits de tirage spéciaux. Il s'agit de réserves de change supplémentaires définies et conservées par le FMI.
Depuis lors, les pays membres du FMI peuvent enregistrer leurs avoirs en actifs extérieurs libellés en RMB en réserves officielles. Les réserves de RMB ont été publiées pour la première fois dans l'enquête pour le dernier trimestre de 2016, représentant 1,07% du total.
La reprise économique de la Chine s'est poursuivie à un rythme soutenu en avril et mai, comme en témoigne la forte croissance de la production industrielle et des investissements. Le gouvernement a lancé une forte politique de relance pour atténuer les dommages économiques liés au COVID-19, par des mesures telles que l'augmentation du déficit budgétaire et l'augmentation de l'émission d'obligations d'état.
Fitch Ratings a relevé le PIB chinois de 2020 prévu à 1,2% contre 0,7% le 29 juin. Moody's quant à elle prévoit que la Chine sera le seul pays du G20 à afficher une croissance positive en 2020, à 1%, suivie d'un fort rebond de 7,1% en 2021. ? Le profil de crédit de la Chine est soutenu par une solidité économique et budgétaire très élevée et un faible risque extérieur. Une épargne importante et un soutien gouvernemental généralisé à l'économie favorisent l'accessibilité financière élevée de la dette grace à de faibles co?ts de financement ?, a commenté Martin Petch, analyste principal chez Moody's.
Selon Moody's, alors que l'effet de levier à l'échelle de l'économie devrait encore augmenter au fil du temps et que des poches de tensions financières deviendront périodiquement apparentes, les autorités ont les moyens financiers et politiques de contenir l'augmentation de la dette, de mobiliser des ressources pour soutenir les entités du secteur public et de maintenir la stabilité financière.