Dernière mise à jour à 09h47 le 03/03
Une mission de haut niveau composée d'experts électoraux de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) est attendue mardi à Conakry, a-t-on appris lundi de source officielle.
L'information a été donnée en fin de semaine par le président guinéen Alpha Condé et confirmée ce lundi par un haut fonctionnaire de l'institution sous-régionale basé à Conakry, joint par téléphone par Xinhua.
Selon ce diplomate de la CEDEAO ayant requis l'anonymat, durant dix jours, cette mission des experts informaticiens électoraux de la communauté économique ouest-africaine doit appuyer les organes de gestion des élections pour vérifier l'état actuel du fichier électoral guinéen, contesté par les partis de l'opposition.
Cette tache d'expertise pourrait se solder par des recommandations allant dans le sens d'assainir ledit fichier, afin de rassurer les différents protagonistes engagés dans la tenue des prochaines élections législatives et du référendum constitutionnel.
D'après les partis de l'opposition, le fichier électoral guinéen contiendrait plus de 2 millions d'électeurs en situation irrégulière, ne pouvant pas voter en bonne et due forme.
Ainsi, avec quelque huit millions d'électeurs enregistrés récemment par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), les partis de l'opposition accusent le pouvoir de vouloir organiser des élections avec des manquements liés à la violation du code électoral et de toutes les lois électorales relatives à la bonne organisation des élections politiques en Guinée.
La semaine passée, la CEDEAO avait renoncé à son plan de déploiement des observateurs électoraux pour la tenue du double scrutin législatif et référendaire, initialement prévu pour le dimanche 1er mars dernier.
Sans donner plus de détail sur les attributs profonds de la mission de la CEDEAO en Guinée, le fonctionnaire joint par Xinhua a tous de même affirmé que l'arrivée des émissaires électoraux de l'institution sous-régionale contribuera à décrisper la tension politique liée à la tenue du double scrutin, dont la nouvelle date sera connue dans deux semaines.