Le gouvernement soudanais et les divers groupes armés engagés dans des pourparlers de paix à Juba, la capitale du Soudan du Sud, sont convenus dimanche de prolonger leur accord de cessez-le-feu jusqu'en février 2020.

Tut Kew Gatluak, directeur de l'équipe de médiation sud-soudanaise, a déclaré aux journalistes à Juba que l'accord de cessez-le-feu conclu au début des négociations au mois d'octobre avait officiellement pris fin dimanche, d'où la nécessité de cette prolongation.

Mohamed Hamdan Dogolo, vice-président du Conseil souverain du Soudan, dirigeait la délégation gouvernementale soudanaise chargée de négocier avec les différents groupes rebelles réunis sous la bannière du Front révolutionnaire du Soudan (FRS) d'El Hadi Idris.

Les groupes d'opposition impliqués dans ce deuxième cycle de pourparlers avec le gouvernement soudanais comprennent également le Mouvement populaire de libération du Soudan - Secteur Nord (MPLS-N), le Mouvement de libération du Soudan (MLS), ou encore le Mouvement pour la justice et l'égalité (MJE).

Eltom Hajou, chef du Parti démocratique unioniste, un mouvement originaire du centre du Soudan, a récemment demandé au gouvernement de transition d'entreprendre une révision des lois foncières et de régler les litiges relatifs aux biens confisqués par le régime de l'ancien président Omar el-Béchir.

Le leader de l'opposition a également demandé l'annulation de toutes les dettes que les agriculteurs ont contractées dans le cadre de prêts gouvernementaux dans la région centrale du Soudan.

"Nous demandons la révision des lois foncières, la création d'un fonds de développement pour le centre du Soudan, et la réinstallation des personnes déplacées", a ajouté M. Hajou.

Dimanche, les parties en présence se sont lancées dans des réunions sectorielles en petits comités, et reprendront les discussions de fond dans les semaines à venir.

La plupart des groupes d'opposition présents aux pourparlers ont combattu l'ancien régime du Parti du Congrès national d'Omar el-Béchir, qui a maintenant été dissous par le Conseil de transition.