Dernière mise à jour à 15h35 le 16/12
Face à la recrudescence des attaques terroristes dans le Sahel, les chefs d'Etat du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie,Niger, Tchad), réunis dimanche en sommet extraordinaire à Niamey, se sont engagés à renforcer leur coordination, à mobiliser davantage de ressources, ainsi qu'à renforcer le partage et l'échange de renseignements militaires.
Cette rencontre était initialement prévue au Burkina Faso, qui assure la présidence de l'organisation, puis a été délocalisée au Niger en signe de compassion envers le peuple nigérien, qui vient de perdre 71 de ses militaires dans l'attaque terroriste d'Inates, selon le communiqué du sommet.
Après avoir analysé la situation sécuritaire de la région, les présidents Mahamadou Issoufou du Niger, Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso, Idriss Déby du Tchad, Ibrahim Boubacar Ke?ta du Mali, et Mohamed Ould Cheikh Mohamed Ahmed El-Ghazouani de la Mauritanie, ont réaffirmé "leur détermination à consentir plus d'efforts dans la mobilisation des ressources internes, pour faire face au terrorisme sous toutes ses formes" dans l'espace sahélien.
Dans la même optique, ils ont réitéré leur volonté "de tout mettre en ?uvre pour améliorer la coordination entre la force conjointe, les forces de défense et de sécurité nationales, et les forces internationales alliées", et lancé un appel aux Etats de la région "pour un renforcement de la coopération entre les services de sécurité et de renseignement".
Ils ont également renouvelé leur appel à la communauté internationale "pour continuer à appuyer les efforts du G5 Sahel tout en renfor?ant son soutien en vue de conjurer définitivement la menace terroriste".
Enfin, les chefs d'Etat ont donné instruction au conseil des ministres et au secrétariat permanent d'accélérer l'opérationnalisation de la force conjointe du G5 Sahel et de procéder à une révision de son concept d'opération stratégique pour tenir compte de l'évolution de la menace.
Créé le 16 février 2014 à Nouakchott, en Mauritanie, le G5 Sahel est né de l'ambition des dirigeants des pays membres de garantir les conditions de paix, de sécurité et de développement durable dans l'espace sahélo-saharien.