Dernière mise à jour à 10h32 le 17/09
Le gouvernement burundais invite les jeunes à "jouer un r?le positif" au cours des prochaines élections générales nationales prévues en 2020, a déclaré lundi Evelyne Butoyi, ministre burundaise de la Jeunesse, des Postes et des Technologies de l'Information.
Mme Butoyi procédait à l'ouverture d'une conférence ayant pour thème "Education à la paix et prévention de l'extrémisme violent".
Ces assises dont les participants sont majoritairement des jeunes membres des organisations non gouvernementales burundaises (ONG burundaises), sont organisées pendant deux journées dans la ville de Bujumbura, la capitale économique, en partenariat avec l'association "Youth Empowerment and Leadership Initiative Burundi" (YELI-Burundi) et avec le soutien financier de l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture(UNESCO).
"A la veille des élections auxquelles notre pays se prépare, cette conférence vient à point nommé. En effet, c'est une période où les jeunes sont souvent désorientés et exploités par leurs a?nés animés par des intentions individualistes ; ce qui provoque des crises dont les jeunes sont les consommateurs des conséquences néfastes susceptibles de provoquer des cycles de violences, voire de l'extrémisme violent", a-t-elle souligné.
Au lendemain du déclenchement de la crise électorale burundaise d'avril 2015, le gouvernement du président Pierre Nkurunziza a dénoncé, à multiples sorties publiques, ce qu'il a qualifié de "mouvement insurrectionnel" auquel ont participé certains jeunes burundais sur fonds de "manipulation politicienne".
Cette conférence, a ajouté la ministre, a pour objectif principal de mobiliser la participation et l'inclusion authentique des jeunes burundais à tous les processus de prise de décision et de consolidation de la paix.
C'est également, a-t-elle insisté, une opportunité pour les jeunes burundais, de soutenir la mise en ?uvre de la Résolution 2250 adoptée le 9 décembre 2015 par le Conseil de sécurité des Nations Unies, la première du genre qui traite spécifiquement du r?le des jeunes dans les questions de paix et de sécurité.
Cette résolution recommande un r?le positif que les jeunes peuvent jouer dans les situations de pays post-conflit comme c'est le cas du Burundi.
Devenu indépendant le 1er juillet 1962, le Burundi a connu dans les années ayant suivi son recouvrement de la souveraineté plusieurs crises cycliques souvent "ponctuées de bain de sang", notamment celles survenues en 1965, en 1969, en 1972, en 1991 ainsi que celle déclenchée en octobre 1993, la plus longue de toutes et qui aura durée une quinzaine d'années.
Pour sa part, le directeur exécutif de YELI-Burundi, Emmanuel Wakana, a déploré qu'à certaines périodes du passé burundais, "certaines catégories" de jeunes ont été instrumentalisés par des "adultes mal intentionnés qui trouvent leurs intérêts dans l'instabilité et les conflits socio-politiques".
Par ailleurs, il s'est dit convaincu qu'en 2020 au Burundi, au moins 90% des jeunes burundais, "qui auront participé à ces séances de concertation", pourront contribuer de "manière significative et pacifique" aux élections démocratiques.