Dernière mise à jour à 10h51 le 26/07
Le président de l'Assemblée des représentants du peuple (parlement tunisien), Mohamed Ennaceur, a prêté serment jeudi comme président de la République par intérim, devant les membres du bureau du parlement, a pu constater Xinhua.
Pour certains observateurs locaux, le décès, confirmé ce jeudi, du président tunisien Béji Ca?d Essebsi, balance l'enquiquiner politique tunisien dans une "course contre la montre" puisque l'application de la Constitution du pays prévoit que le pouvoir en cas de vacance revient au Président du parlement.
Alors que le pays se préparait aux élections législatives et présidentielles à l'automne 2019 (octobre pour les législatives et novembre pour la présidentielle), la Tunisie se retrouve désormais dans l'obligation de gérer une donne des plus délicates dans son histoire (le premier président élu décédé en exercice de fonction).
Le nouveau président devrait être élu dans un délai maximal de trois mois à partir d'aujourd'hui, soit avant le 25 octobre prochain.
A l'issue d'une réunion urgente de son conseil, l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE) a annoncé qu'elle se penchait actuellement sur la contrainte de changer la date du scrutin présidentiel.
"Le décès du chef de l'Etat commande la modification de la date de l'élection présidentielle, prévue le 17 novembre en Tunisie et les 15, 16 et 17 novembre à l'étranger", a déclaré le chef de l'ISIE à l'issue de la réunion.
Par ailleurs, les obsèques nationales de M. Essebsi auront lieu samedi 27 juillet, a annoncé le ministre tunisien des Affaires étrangères, Khemais Jhinaoui, à l'issue d'une réunion tripartite avec le Chef du gouvernement et le président par intérim.