L'armée libyenne basée dans l'est du pays a nié mercredi toute responsabilité dans la frappe aérienne qui a touché un centre d'accueil de migrants à Tripoli, la capitale du pays, tuant plusieurs dizaines de migrants.

"L'armée dément fermement la version que le gouvernement tente de promouvoir, selon laquelle l'armée de l'air libyenne aurait pris pour cible un centre d'accueil d'immigrants clandestins", a déclaré le service d'information de l'armée dans un communiqué.

L'armée a accusé le gouvernement soutenu par l'ONU d'être responsable de cette frappe, et d'essayer d'en faire porter la responsabilité à l'armée.

"Les frappes de nos forces sont très précises, et prennent toutes les mesures possibles pour assurer la protection des civils. Nos forces ne permettraient pas que de tels actes se produisent", précise le communiqué.

Des dizaines d'immigrants clandestins ont été tués ou blessés mardi soir dans un centre d'accueil abritant plus de 600 migrants dans l'est de Tripoli.

L'armée basée dans l'est de la Libye est engagée depuis début avril dans une campagne militaire visant à prendre Tripoli au gouvernement.

Selon l'Organisation mondiale de la santé (OMS), les combats ont à ce jour fait des centaines de morts et des milliers de blessés, tandis que des dizaines de milliers de personnes ont fui leur foyer à cause du conflit.

La Libye est en proie à des violences et une instabilité politique croissantes depuis la chute du régime de l'ancien dirigeant Mouammar Kadhafi en 2011.