Dernière mise à jour à 13h56 le 03/07
Une frappe aérienne a ciblé mardi soir un centre de migrants dans la banlieue de la capitale libyenne Tripoli, faisant au moins 40 morts, selon les autorités de la santé.
Malek Mersek, porte-parole du ministère de la Santé du gouvernement libyen reconnu par l'ONU, a fait savoir mercredi matin que 40 personnes ont été tuées et 80 autres blessées lors d'un raid aérien contre un centre de détention dans le quartier de Tajoura, à environ 15 km à l'est du centre-ville de Tripoli sur la c?te méditerranéenne.
Les détails de la frappe ne sont pas connus dans l'immédiat.
Peu après la frappe, le gouvernement d'union nationale, basé à Tripoli, a publié un communiqué accusant l'Armée nationale libyenne (ANL), dirigée par le maréchal Khalifa Hafta, d'avoir mené cette attaque meurtrière. L'ANL, siégeant dans l'est de la Libye, mène depuis avril une campagne pour arracher le contr?le de Tripoli au gouvernement de Fayez Sarraj.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exprimé ses inquiétudes envers cette attaque. "Les civils ne devront jamais être ciblés", a affirmé le bureau du HCR en Libye sur son compte Twitter.
La Libye est un lieu de départ principal pour les migrants sans papiers en provenance de pays africains et arabes qui tentent d'atteindre l'Europe par voie maritime, mais de nombreux d'entre eux ont été arrêtés par les garde-c?tes libyens financés par l'Union européenne et sont détenus dans des centres de détention en Libye.