Dernière mise à jour à 09h09 le 12/03
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a renoncé lundi à briguer un cinquième mandat, tout en annon?ant une série de mesures concernant le report de l'élection présidentielle et la nomination d'un nouveau Premier ministre.
Cette annonce est le résultat d'une pression exercée par la rue depuis le 22 février dernier exhortant le chef de l'Etat à ne pas se porter candidat pour sa propre succession lors de l'élection présidentielle du 18 avril prochain.
M. Bouteflika, agé de 82 ans, amoindri par les séquelles d'un accident vasculaire cérébral (AVC) depuis 2013 est rentré dimanche de Suisse où il a subi des examens médicaux.
La journée de lundi a été particulièrement chargée d'événements en Algérie. Outre l'annonce de renoncer à un cinquième mandat, le président a nommé un nouveau Premier ministre.
Ainsi, Ahmed Ouyahia a déposé sa démission et a été remplacé, selon l'agence de presse officielle APS, au poste de Premier ministre par Noureddine Bedoui, jusque-là ministre de l'Intérieur. Ce dernier a été chargé de former une nouvelle équipe gouvernementale.
Dans la foulée, M. Bouteflika a également signé deux décrets présidentiels, dont un portant création de poste de vice-Premier ministre, a indiqué un communiqué de la présidence de la République. C'est Ramtane Lamamra, ancien ministre des Affaires étrangères qui a été nommé à ce poste.
A l'issue de l'annonce du chef de l'Etat à renoncer à un nouveau mandat présidentiel, les citoyens sont sortis dans certaines villes du pays pour fêter la nouvelle.