Le ministre burundais de l'Environnement, de l'Agriculture et de l'Elevage, Déo-Guide Rurema, a déploré dimanche à la télévision nationale les "agressions" contre la forêt naturelle de Kibira (nord) sur fond de "grave déforestation" dans le pays.

Le ministre Rurema a fait ces remarques au lendemain d'une visite guidée effectuée à l'intérieur de cette réserve naturelle forestière burundaise, qui est fréquemment la cible des incendies "criminelles" sous forme de feux de brousse décimant la flore et la faune de l'écosystème forestier.

En effet, la visite du ministre à l'intérieur de cette forêt lui a permis de se rendre compte du fait que des eucalyptus ont été coupés et "décimés" par des individus dont les identités ne sont pas encore connus.

"La forêt de Kibira a été surexploitée par des malveillants" avec un focus sur la destruction des essences d'arbres l'abritant depuis des temps immémoriaux, a-t-il affirmé.

Les gardiens de cette forêt ont confié au ministre Rurema que les auteurs de ces coupes illicites de diverses essences renfermant la forêt de Kibira, "à la recherche des planches et du charbon" sont estimés à plus de 100.

"Ils campaient même dans cette forêt pour accélérer le rythme de leurs coupes illicites des diverses essences forestières", ont-ils témoigné.

A cette occasion, le ministre Rurema a promis la prise des mesures "sévères" par le gouvernement du président Pierre Nkurunziza contre les auteurs des pillages de ces ressources forestières.

"Cette visite nous a appris beaucoup de choses. En effet, on ne peut pas être de l'environnement et protéger les individus qui détruisent les forêts, quelles que soient les activités qui y sont menées. Pour ce faire, nous allons mettre en place une commission ad hoc qui va se pencher sur cette problématique et proposer les pistes de solutions durables en amont et en aval pour remédier à cette situation", a-t-il conclu.