Dernière mise à jour à 09h37 le 04/06
Selon un groupe de vétérans, un pilote russe disparu après que son avion ait été abattu il y a trois décennies lors de l'intervention soviétique en Afghanistan a été retrouvé vivant et souhaite désormais rentrer dans son pays natal. ? Il est toujours en vie. C'est très étonnant. Maintenant il a besoin d'aide ?, a déclaré le 1er juin le chef de l'Union des parachutistes russes, Valery Vostrotin, à l'agence de presse officielle RIA Novosti. M. Vostrotin, qui dirige le c?té russe d'une commission mixte russo-américaine sur les prisonniers de guerre et les soldats disparus au combat, a refusé de dévoiler le nom du pilote pour des raisons de confidentialité.
L'homme a été abattu en 1987 et aurait aujourd'hui probablement plus de 60 ans, a précisé à l'agence de presse Vyacheslav Kalinin, chef adjoint de l'organisation des vétérans ? Fraternité de combat ?. Il a laissé entendre que le pilote pourrait actuellement être au Pakistan, où l'Afghanistan avait ouvert des camps de prisonniers de guerre, et aurait affirmé qu'il voulait rentrer chez lui. L'agence RIA Novosti a rapporté que 125 avions soviétiques ont été abattus en Afghanistan au cours de la guerre entre 1979 et 1989. Lorsque les troupes soviétiques se sont retirées en 1989, environ 300 soldats étaient encore portés disparus. Depuis lors, 30 ont été retrouvés et ils sont pour la plupart retournés dans leur pays d'origine.
Si le nom de l'aviateur n'a pas été révélé, le journal d'affaires Kommersant a toutefois rapporté qu'un seul pilote soviétique avait été abattu en 1987, disant qu'il s'agissait d'un certain Sergue? Pantelyuk, originaire de la région de Rostov, dans le sud de la Russie, qui avait disparu de l'aérodrome de Bagram, aujourd'hui une base aérienne américaine située au nord de Kaboul. Le président d'une organisation locale d'anciens combattants a quant à lui affirmé que sa mère et sa s?ur étaient toutes deux vivantes et que le tablo?d Komsomolskaya Pravda aurait même retrouvé la fille de Sergue? Pantelyuk, aujourd'hui agée de 31 ans, et née plusieurs mois avant la disparition de son père.
De son c?té, Frants Klintsevich, sénateur et ancien colonel de l'armée soviétique, a déclaré à RIA Novosti que c'était loin d'être le seul cas de ce genre. Il a ainsi dit avoir rencontré un ancien soldat soviétique lors d'un voyage en Afghanistan il y a quelques années, qui a refusé de donner son nom et parlait difficilement le russe et lui a dit qu'il était trop tard à présent pour qu'il puisse retourner en Russie. Un autre ancien soldat soviétique nommé Bakhretdin Khakimov, qui a été interviewé par l'AFP en 2015, est également l'un de ceux qui ont choisi de rester en Afghanistan. Il avait été grièvement blessé et soigné par la population locale, puis s'est converti à l'islam. Il a confié à l'AFP : ? Je suis resté en Afghanistan parce que les Afghans sont des gens très gentils et hospitaliers ?.