Environ 13 jeunes ont été tués samedi après-midi dans la forêt classée de Boffa (région de Ziguinchor, sud) par des hommes armés, a-t-on appris de plusieurs sources.

Les jeunes étaient partis en brousse à la recherche de bois et auraient dépassé la zone tampon séparant les positions de l'armée sénégalaise de celles des combattants du Mouvement des forces démocratiques de la Casamance (MFDC, rébellion), a rapporté l'Agence de presse sénégalaise (APS).

Pour le chef de la Direction de l'Information et des Relations publiques des forces armées sénégalaises (DIRPA), le colonel Abdoul Ndiaye, les jeunes ont été "surprises dans la forêt classée de Boffa par une bande de 15 hommes qui les ont attaqués, tuant certains d'entre eux et blessant les autres".

En début de soirée, le bilan de 13 morts et six autres blessés dont un gravement a été dénombré.

Le colonel Ndiaye a indiqué que l'armée sénégalaise a déployé des moyens pour retrouver les auteurs de l'attaque.

Cet incident survient au lendemain de la libération de deux combattants du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) détenus dans un cantonnement militaire.

Les deux combattants du MFDC ont été libérés par l'Armée à la suite d'une médiation initiée par la communauté de Saint Egidio de Rome entre l'Etat du Sénégal et les combattants du MFDC.

Dimanche dernier dans son message de Nouvel An, le président sénégalais a lancé un "appel solennel" à l'endroit du Mouvement des forces démocratiques de Casamance pour "la consolidation de la paix" dans cette région sud où sévit une rébellion indépendantiste depuis plus de 30 ans.

Des pourparlers de paix sont en cours depuis 2013 et une accalmie y est notée depuis plusieurs années, qui a permis une reprise des activités économiques.

Le président Sall a souligné la nécessité de la consolidation de la paix dans cette région, "pour que les mesures d'accompagnement déjà initiées par le gouvernement soient confortées et produisent leur plein effet".

"Faisons enfin le pas décisif vers la paix définitive,une paix sans vainqueurs, ni vaincus", a-t-il conclu dans son discours.