Dernière mise à jour à 09h17 le 04/07
Le Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l'unité nationale (HCRRUN) lance à partir de lundi "la semaine de la purification".
Elle va du 3 au 9 juillet et répond à la recommandation 47 de la Commission Vérité Justice Réconciliation (CVJR) qui dispose que toutes les confessions religieuses soient invitées à mettre en commun leurs énergies pour "purifier le Togo, faciliter le repos des ames des victimes décédées ou disparues, apaiser les c?urs meurtris et accompagner spirituellement la réconciliation".
Selon le site Internet du gouvernement togolais, les cérémonies de purification seront exécutées par les quatre grandes confessions religieuses à travers tout le pays. Il s'agit notamment de l'église catholique, du culte évangélique, du culte musulman et des cultes traditionnels.
Les dates choisies sont le jeudi 6 juillet pour les religions traditionnelles, le vendredi 7 juillet pour la religion musulmane et le dimanche 9 juillet pour la religion chrétienne.
Les cérémonies seront suivies des indemnisations des victimes identifiées, qui constituent l'ultime étape de la mission de réparation confiée au HCRRUN.
La CVJR, installée le 29 mai 2009 par le président togolais Faure Gnassingbé, a été une réponse aux préoccupations de plusieurs couches sociales togolaises soucieuses de savoir quelles raisons peuvent expliquer le fait qu'autant de violences ont émaillé le développement historique du Togo, surtout en période électorale. L'installation de la CVJR a répondu aussi au besoin de rechercher les voies et moyens susceptibles de sortir le Togo de ces cycles de violences et donner la paix du c?ur aux Togolais.
Les onze membres de la CVJR issus de toutes les couches socioprofessionnelles se sont attelés au travail avec une méthodologie d'approche rassurante : recueillir les plaintes, déterminer les causes des violences, leur étendue et les conséquences, et proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la réconciliation nationale. Les dépositions que la Commission est habilitée à recevoir ont été des cas de violations à caractère politique subis entre 1958 et 2005.