Dernière mise à jour à 08h42 le 21/06
La contre-expertise réalisée sur les supposés restes de l'ancien président burkinabè Thomas Sankara, mort en 1987 dans un coup d'Etat, ont donné un "résultat négatif", mais cela n'empêche pas la justice de suivre son cours normal, a déclaré lundi dans la soirée à la presse, l'un des avocats de la famille, Bénéwendé Sankara.
"Il n'a été observé aucun profil génétique pour ces marqueurs. Ce qui veut dire que le résultat est exactement comme celui qui avait déjà été rendu par la première expertise, c'est-à-dire un résultat négatif", a déclaré M. Sankara, précisant "on n'a pas pu identifier l'ADN".
"C'est malheureux, c'est même triste de constater que cela n'a pas été possible, mais cela ne met pas fin à la procédure", a indiqué l'avocat, soulignant que "nous allons rendre compte aux familles et ces dernières vont aviser, le juge d'instruction reste ma?tre de sa procédure".
Thomas Sankara, père de la révolution burkinabè, a été tué avec douze de ses compagnons en octobre 1987 dans un coup d'Etat qui avait porté son frère d'arme Blaise Compaoré au pouvoir.
L'ancien président du Burkina Faso, Blaise Compaoré, est visé par un mandat d'arrêt international, dans le cadre de ce dossier. Il est inculpé pour "attentat contre la s?reté de l'Etat, complicité d'assassinat et recel de cadavres".