82 élèves de Chibok enlevées, récemment sauvées des mains du groupe terroriste Boko Haram, sont admises dans un centre de rétablissement créé par le gouvernement nigérian.

Les filles ont été admises mardi dans un établissement gouvernemental dans la capitale Abuja, où elles recevront des soins psychologique et médicaux, et des cours correctifs, pour accélérer leur réinsertion dans la société, a indiqué mardi le ministre des Affaires féminines et du Développement social, Aisha Al-Hassan, aux journalistes lors d'une visite à l'installation.

"Nous sommes heureux d'avoir nos filles en bonne santé qui sont revenues, pour commencer le programme de réadaptation et de réinsertion sociale", a laissé entendre Mme Al-Hassan.

Le responsable, au nom du gouvernement nigérian, a accueilli les filles dans leur centre de réadaptation où se trouvaient déjà 24 autres filles de Chibok secourues.

Les 82 filles récemment secourues ont été mises sous la garde de la police secrète nigériane, où elles ont subi un examen médical, avant de retrouver leurs familles et d'être admises au centre de réhabilitation.

Ces filles ont été sauvées le 6 mai, après avoir passé plus de trois ans en captivité, des mains du groupe terroriste Boko Haram. Elles étaient parmi plus de 200 élèves enlevées en avril 2014 par le groupe terroriste dans la communauté de Chibok, dans l'Etat septentrional de Borno.

Après la thérapie, les filles seront prêtes à retourner à l'école bient?t, selon Mme Al-Hassan.

"Nous essayons de faire tout ce que nous pouvons. Nous ne pouvons pas ramener les trois années perdues, mais nous nous assurerons qu'elles soient indemnisées pour ce qu'elles ont perdu", a-t-elle déclaré.

Les filles recevront au centre de rétablissement une formation en technologie informatique et de communication, et apprendront des moyens de subsistance, y compris la restauration et la couture. Chacune des filles aura l'occasion d'apprendre deux compétences professionnelles dans le centre de réadaptation. Elles apprendront également cinq matières de l'enseignement secondaire, y compris la langue anglaise, les mathématiques et la biologie.

Elles seront divisées en cinq classes, où 20 enseignants ont été engagés pour leur enseigner les différentes matières susmentionnées. Deux médecins internes et des infirmières veilleront aux besoins médicaux des filles en réadaptation et une ambulance a été stationnée dans les installations en cas d'urgence, selon les autorités.

"Le programme de réadaptation pour ces filles durera d'ici septembre. Lorsqu'elles auraient été rétablies sur le plan médical et psychologique, nous les inscrirons dans les écoles, et de l'école, elles reviendront dans leur communauté", a ajouté Mme Al-Hassan.

Entre temps, le gouvernement nigérian a réaffirmé son engagement dans le secours des filles enlevées qui restent encore dans les mains de Boko Haram, bien que les négociations pour obtenir leur libération s'avèrent difficile.

Garba Shehu, un porte-parole du président Muhammadu Buhari, a confié à Xinhua dans un entretien exclusif que les discussions se déroulaient au Nigeria, avec l'implication des interlocuteurs, des organisations non gouvernementales et même des gouvernements étrangers.