Dernière mise à jour à 16h08 le 14/11
Le chef du gouvernement togolais, Komi Sélom Klassou, a déclaré que le Togo mise sur le développement fondé sur l'inclusion économique et sociale pour freiner le flux migratoire.
Cette révélation a été faite vendredi lors de l'ouverture de la 11e Conférence annuelle de l'Alliance des libéraux et démocrates pour l'Europe, le Pacifique, l'Afrique et les Cara?bes (ALDEPAC) qui se tient à Lomé du 11 au 13 novembre.
Pour le Premier ministre, la migration humaine est un phénomène qui est aussi ancien que l'humanité. Cependant, les drames qui se jouent tous les jours dans les océans et les mers en l'occurrence au niveau de la Méditerranée changent de paradigme au point que l'on parle à juste titre de tragédie épique.
Selon lui, le gouvernement togolais, soucieux d'offrir une vision nouvelle du développement fondée sur l'inclusion économique et sociale, a pu réaliser des acquis socio-économiques grace à des réformes structurelles courageuses qui ont conforté son processus de démocratisation et consolidé les secteurs structurants de son économie, la modernisation des infrastructures portuaires, routières et aéroportuaires ainsi que des services qui ont permis au Togo de réaliser un taux de croissance moyen du PIB de 5,4%", a-t-il poursuivi.
Il a indiqué que cette approche a permis également au gouvernement d'améliorer sensiblement l'accès des populations aux services essentiels (éducation, santé, énergie, eau potable, marchés, pistes rurales) et de réduire la vulnérabilité, à travers de nombreux produits financiers spécifiques et adaptés aux différentes couches socio-professionnelles, dont l'instauration du Fonds national de la finance inclusive (FNFI) destiné prioritairement aux femmes.
M. Klassou a révélé qu'il résulte de tous ces efforts, une réduction notable de l'incidence de la pauvreté qui est passée de 61,7% en 2006 à 55,1% en 2015.
"Cette dynamique s'est vue renforcée par le lancement, en juin 2016, par le chef de l'Etat, du Programme d'urgence de développement communautaire (PUDC) qui permettra, avec l'appui du PNUD, à une frange importante de la population vulnérable notamment celle des zones périurbaines et rurales de sortir de la pauvreté grace à des programmes de construction d'infrastructures socioéconomiques de base et à des projets de développement con?us et réalisés à travers une approche participative tout ceci dans le respect strict de l'environnement", a-t-il ajouté.
M. Klassou est convaincu que la conférence annuelle de l'ALDEPAC qui s'est donné les moyens de son ambition, à travers la mobilisation de toutes les sommités, apportera une grande richesse à la réflexion sur les questions de migration de sorte que, des assises de Lomé sortent des idées novatrices qui permettront à leurs Etats à revoir le phénomène migratoire d'un autre ?il.
D'après l'Organisation internationale pour les migrations, environ 3.162 personnes sont mortes ou disparues en Méditerranée en 2014 en tentant d'immigrer en Europe.
L'année 2016 en cours n'est pas du reste. Aussi, en mai dernier, trois naufrages en Méditerranée au large de la Libye ont provoqué la mort de près de 700 migrants au point que du début janvier à la date du 6 novembre 2016, on dénombre plus de 4.000 migrants ayant perdu la vie rien qu'en Méditerranée.