Dernière mise à jour à 11h08 le 05/11
Le flux de réfugiés centrafricains continuera de cro?tre pour atteindre jusqu'à plus de 275.000 en 2017 au Cameroun, en raison de la persistance des violences à Bangui et d'autres localités centrafricaines, indique une projection établie par les Nations Unies.
Pour 2016, les estimations font état de 253.000 réfugiés centrafricains, contre 233.000 l'année précédente, dont une grande majorité dans la région de l'Est du Cameroun et le reste dans celle de l'Adamaoua, deux régions frontalières de la République centrafricaine (RCA) et en proie des incursions sporadiques de groupes armés venus de ce pays voisin.
Ce sont des personnes ayant fui les violences dans leur pays dues à la crise provoquée par la prise du pouvoir de l'ex-coalition rebelle de la Séléka contre le régime de Fran?ois Bozizé le 24 mars 2013 à Bangui.
Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et le gouvernement camerounais ont annoncé il y a quelques mois la signature d'un accord tripartite avec le pouvoir centrafricain en vue des retours volontaires.
Selon le système des Nations Unies au Cameroun, la mise en ?uvre de ce processus appara?t aujourd'hui difficile à cause de la poursuite de la dégradation de la situation sécuritaire en RCA qui continue de contraindre à l'exil de nombreux Centrafricains, faisant redouter au contraire l'arrivée de nouveaux afflux de réfugiés sur le sol camerounais.
Ces réfugiés sont installés pour une partie dans des camps et pour l'autre au sein des communautés locales, et en 2017 un accroissement à 275.800 est projeté, a annoncé récemment la coordinatrice du système des Nations Unies au Cameroun et représentante-résidente du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), Najat Rochdi.