Dernière mise à jour à 10h33 le 04/11
Le ministre burkinabè en charge de la Sécurité, Simon Compaoré a déclaré, jeudi, que des "contr?les" seront menés les jours à venir afin de débusquer les conducteurs qui utilisent le gaz butane pour faire fonctionner leurs taxis.
"Le délai est expiré. Nous allons maintenant commencer les contr?les. Tout le monde sait que c'est dangereux d'emprunter ces taxis à gaz. On ne va (pas) dire quand est-ce qu'on va commencer les contr?les, vous allez le constater", a déclaré, jeudi, M. Compaoré lors d'un point de presse à Ouagadougou.
Selon un communiqué du gouvernement, c'est en principe, le 30 octobre, que les chauffeurs utilisant le gaz butane comme carburant dans leurs véhicules devraient mettre fin à cette pratique.
"Par rapport aux taxis qui roulent avec du gaz, il faut savoir que la sécurité n'est pas quelque chose de marchandage. Autant on peut comprendre le comportement de tel ou tel individu, mais lorsqu'il s'agit de la sécurité des populations, on ne marchande pas. On assume", a-t-il ajouté.
Le phénomène de l'utilisation du gaz butane à la place de l'essence ou du gasoil a pris de l'ampleur au Burkina Faso, en raison de son aspect économique selon les chauffeurs.
Selon les statistiques, plus de 2.000 taxis à gaz sont enregistrés au Burkina Faso, soit 40% de taxis pour la seule ville de Ouagadougou.
Cette pratique, en plus des risques d'incendies, occasionnant des pénuries de gaz butane chez les ménages.
En octobre, des chauffeurs de taxis, à l'appel du Syndicat national des taximen et transport urbain du Burkina (SNTTUB), ont protesté à Ouagadougou, pour exiger des autorités le report de la date d'entrée en vigueur de l'interdiction du gaz butane comme carburant.
En outre, les conducteurs de taxis demandent au gouvernement de leurs accorder des prêts en vue de supporter le co?t de l'opération de passage du gaz à l'essence, qui s'élèverait à plus de 500.000 FCFA.