Dernière mise à jour à 10h21 le 10/09
Le Premier ministre congolais, Clément Mouamba, de Paris où il a séjourné, pour la première fois depuis sa nomination, a plaidé pour un dialogue sans tabous avec l'opposition, notamment celle qualifiée de radicale, rapporte le quotidien Les Dépêches de Brazzaville.
"Le dialogue inter-congolais sans tabous avec l'opposition est notre option, dans le cadre du concept du vivre ensemble que nous venons d'initier dans le pays", a déclaré le Premier ministre congolais.
"En dépit de la réticence de quelques partis membres de l'opposition qui refusent de s'y associer, exigeant la présence de la communauté internationale, moi je plaide en faveur d'un réalisme politique", a-t-il dit.
"Nous avons besoin de nous organiser avec fiabilité pour aller aux législatives. La biométrie est là pour nous rassurer. Je demande aux opposants radicaux de mettre un peu d'eau dans leur vin", a indiqué Clément Mouamba.
Soulignant par ailleurs qu'au Congo il y a de la place pour tout le monde, il s'est dit prêt à discuter, attendant du c?té de l'opposition de la bonne volonté. Cependant, il a déploré le fait que dans son pays, "tout le monde veut être président".
"J'invite tout le monde à rester dans la régularité. La ligne rouge est dans le cadre des institutions et de la constitution", a-t-il souligné.
Au Congo, la situation politique reste, depuis le changement de la Constitution et l'élection présidentielle, préoccupante. L'opposition dite radicale a toujours contesté la légalité de l'actuel chef de l'Etat qu'elle accuse d'hold-up électoral, en dépit de quelques partis ayant pris acte, mais sans accepter, de la victoire de M. Denis Sassou N'Guesso.
L'opposition radicale composée de deux plate-formes, à savoir l'IDC-Frocad, n'a cessé d'exiger la tenue d'un dialogue avec le pouvoir afin de décrisper la situation politique dans le pays.
Ces mêmes plate-formes dont certains dirigeants se trouvent aujourd'hui emprisonnés ont souvent accusé le pouvoir de dictature, exigeant de fait la libération des prisonniers politiques dont certains ont été contraints à l'exil, tandis que d'autres seraient jusqu'ici assignés à résidence et interdits de sortie du territoire nationale.