Dernière mise à jour à 11h03 le 01/09
Un groupe socioculturel nigérian a salué mercredi la décision du gouvernement de dialoguer avec les insurgés de Boko Haram sur la libération des lycéennes de Chibok.
L'Association pour le développement de Kubaku, organisme regroupant plusieurs communautés de la ville de Chibok, a déclaré dans un communiqué envoyé à Xinhua à Lagos, plate-forme économique du Nigeria, que l'espoir que les parents soient réunis avec leurs enfants est revenu suite à l'annonce de la décision du gouvernement fédéral de négocier avec Boko Haram.
Le secrétaire de l'association, Muhammad Askira, a salué l'empathie du président Muhammadu Buhari, son engagement et sa volonté politique pour lutter contre l'insurrection.
"Si les leaders de Boko Haram sont sincères et respectent leurs promesses, nos lycéennes seront sauvées", a-t-il poursuivi.
"Nous saluons l'armée qui fait un très bon travail en éliminant les insurgés dans leurs cachettes", a poursuivi M. Askira.
"Nous avons l'espoir que t?t ou tard, nos lycéennes seront libérées et retrouveront leurs familles", a ajouté le secrétaire.
Le président Buhari a affirmé dimanche que son gouvernement était prêt à discuter de la libération des lycéennes de Chibok avec les insurgés de Boko Haram.
M. Buhari a insisté sur le fait que Boko Haram, qui a prêté allégeance à l'Etat islamique (EI), a été en grande partie décimé par l'armée nigériane avec le soutien des voisins immédiats : le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Bénin.
Une faction de Boko Haram, qui cherche à imposer la version stricte de la loi islamique dans le nord du Nigeria, a récemment diffusé une nouvelle vidéo montrant les lycéennes de Chibok.
La vidéo montre un homme armé masqué devant plusieurs filles qui, selon lui, font partie des filles enlevées de l'école secondaire de Chibok en 2014.
L'homme a déclaré que la vidéo était diffusée pour que les parents des filles demandent au gouvernement nigérian de libérer des membres de Boko Haram en prison, en échange des filles.
Selon cet homme, une quarantaine de filles ont déjà été mariées et certaines autres sont mortes.
Boko Haram est accusé d'être responsable de la mort d'environ 20.000 personnes depuis 2009.