Les autorités zimbabwéennes ont annoncé cette semaine une série de réductions de frais bancaires pour stimuler les transactions électroniques, en vue de répondre à la pénurie d'espèces en devises qui affecte les activités économiques dans le pays.

Suivant un accord entre les régulateurs, les fournisseurs des services de paiement électronique et l'Association des banquiers du Zimbabwe, le transfert de fonds par moyen électronique co?te maintenant 33 cents, alors qu'un retrait à la distributeur de monnaie co?te au maximum 2,50 dollars, le paiement par cartes bancaires co?te désormais entre 10 et 45 cents.

Les charges pour les commer?ants dans les payements par cartes ont également été ramenés à la baisse et plafonnés.

Il y a eu une augmentation du nombre de machines POS pour faciliter les payements à la carte, passant de 4.258 en 2012 à 17.448 en avril 2016. Une directive du gouvernement le mois dernier a demandé aux ministères, entités étatiques et autorités locales d'installer des machines POS pour le payement électronique.

La réduction des frais tant attendue pourrra augmenter l'utilisation des services bancaires électroniques, et aider le pays à traiter une pénurie d'espèces, alors que les frais exacerbants avaient empêché les Zimbabwéens d'adopter les moyens de paiement alternatifs, a déclaré Techzim, un site Web dédié à la technologie de l'information nouvelles connu au Zimbabwe et dans la région de l'Afrique australe.

Alors que la réduction des charges a été bien accueillie par les Zimbabwéens, beaucoup d'autres pensent encore que les charges étaient encore élevés. Des questions persistent également sur le nombre de personnes ayant accès aux services bancaires, et sur la sécurité des informations sur le mouvement de l'argent dans les banques, surtout pour une économie informelle.

On estime que près de 70% de la population adulte du pays ne disposent pas de comptes bancaires, selon un sondage effectué en 2015.

Techzim a également recommandé de différents moyens de faire face à la crise d'espèces, y compris l'utilisation de cartes prépayées pour les frais de services publics et carburant, ainsi qu'une remise au point de vente pour les payements à la carte.

Les économistes et la Reserve Bank of Zimbabwe (RBZ), ou la banque centrale, préconisent une plus grande utilisation de l'électronique, avec l'intention d'atteindre une couverture de 80% pour les transactions dans les cinq prochaines années.

Le Zimbabwe a abandonné sa monnaie en 2009, suite à une inflation incontr?lable, et a adopté au fil des ans neuf monnaies étrangères dans les transactions: le dollar australien, le dollar américain, le yuan, le rand sud-africain, le livre sterling, la roupie indienne, l'euro, le yen japonais, et le pula botswanéen. Le pays a connu une pénurie d'espèces depuis ces derniers temps sur le marché.