Dernière mise à jour à 09h35 le 03/02
Le Clergé catholique béninois a exigé mardi la démission du Premier ministre béninois, franco-béninois, Lionel Zinsou, candidat à l'élection présidentielle du dimanche 28 février prochain.
"Le Clergé exige la démission du Premier Ministre, de tout membre du gouvernement et de toute autre personne en charge d'une fonction politique ou administrative, candidat à l'élection présidentielle", indique un communiqué publié par le Clergé catholique à Cotonou, capitale économique du Bénin.
Parmi les membres de l'actuel gouvernement du président Boni Yayi, le Premier ministre Lionel Zinsou est le seul à être candidat à la présidentielle.
Des voix s'élèvent, depuis ces temps dans les rangs des acteurs de la société civile béninoise, et mêmes dans les rangs des candidats à l'élection présidentielle pour réclamer la démission de l'actuel Premier ministre Lionel Zinsou du gouvernement de Boni Yayi, accusé d'avoir utilisé les moyens de l'Etat pour battre sa propre campagne.
"Comment on peut vouloir gouverner un pays, si on ne peut même pas, respecter les textes fondamentaux qui fondent la République", s'est indigné le candidat Simon Pierre Adovelandé, qui a condamné l'utilisation des moyens et biens de l'Etat à des fins de propagande, contrairement au code électoral.
Normalien, dipl?mé de Sciences Po et de la LSE, ancien Professeur à l'Ecole Normale Supérieure et à l'Ecole Nationale d'Administration notamment, Lionel Zinsou, a dirigé depuis 2009 PAI Partners, le plus important fond d'investissement fran?ais.
Ce Franco-Béninois, ancien Conseiller du Premier Ministre Fran?ais Laurent Fabius, est un financier qui a aussi été Associé Gérant de la banque d'affaires Rothschild, avant d'être nommé en juin 2015 par le président béninois, Boni Yayi, au poste du Premier ministre chargé du Développement Economique, de l'Evaluation des politiques publiques et de la Promotion de la bonne gouvernance.
La candidature de Lionel Zinsou, porte étendard des Forces Cauris pour un Bénin Emergent (FCBE, pouvoir), à la présidentielle de février 2016, bénéficie aussi du soutien de deux grandes formations politiques de l'opposition au régime du président actuel du Bénin, Boni Yayi, notamment la Renaissance du Bénin (RB) et le Parti pour le Renouveau démocratique (PRD).
Quelques 4,7 millions d'électeurs béninois seront appelés aux urnes dès le 28 février 2016 pour le premier tour de l'élection présidentielle, en vue d'élire, parmi 36 postulants déclarés à la magistrature suprême du Bénin, le successeur de l'actuel chef d'Etat du Bénin, Boni Yayi, dont le dernier mandat constitutionnel sera achevé le 6 avril 2016.