Dernière mise à jour à 14h22 le 04/01
Le gouvernement béninois a annoncé dimanche sa décision sur la reconversion des conducteurs de taxi-motos, communément appelés "zémidjan" (emmène-moi vite en langue locale), dans le secteur de l'agriculture, en vue de l'amélioration de leur situation socio-économique.
Selon un communiqué gouvernemental publié dimanche à Cotonou, la capitale économique béninoise, une somme d'un milliards de FCFA sera mise à disposition pour permettre aux zémidjans de s'acheter des motos neuves voire de réparer leurs motos ou encore de gérer leur reconversion dans le secteur agricole.
Outre cette somme d'un milliards FCFA, le gouvernement béninois a également annoncé que le Fonds international de développement agricole (FIDA) a mis à la disposition du Bénin, une enveloppe financière de 28 milliards de francs CFA pour le projet d'appui au développement des filières maraichères et céréalières, qui sera consacré à la reconversion des conducteurs de taxi-moto dans le domaine du maraichage.
Depuis le gel des recrutements systématiques des jeunes béninois, à la fin de leur formation, dans l'administration et les entreprises publiques, en raison des mauvaises conditions macroéconomiques et de la mauvaise gestion des ressources publiques à la fin des années 1980, le taxi-moto est devenu l'une des solutions alternatives au problème de ch?mage des jeunes béninois.
Aujourd'hui il existe plus de 300.000 taxis-motos dans la seule ville de Cotonou et le tarif pour les déplacements interurbains est abordable pour l'ensemble de la couche de la population urbaine : le tarif interurbain est de 150 FCFA par personne et le chiffre d'affaire journalier peut varier entre 2500 FCFA et 3000 FCFA, ce qui est nettement supérieur au salaire moyen journalier d'un cadre de la fonction publique ou du secteur privé, selon des spécialistes à ce sujet.