Le sommet des dirigeants chinois et africains qui doit avoir lieu les 4 et 5 décembre à Johannesburg en Afrique du Sud passera en revue les relations économiques et sociales entre les deux pays, ont annoncé mardi les diplomates chinois et kényans.

Pendant un séminaire sur l'Approfondissement de la Coopération sino-africaine, Ji Peiding, membre du Groupe de conseil de la politique étrangère du ministère chinois des Affaires étrangères, a déclaré que le Forum sur la Coopération Sino-Africaine (FOCAC) aidera à équilibrer et à élever les relations entre les deux pays.

"Le rassemblement historique renforcera davantage la solidarité et la coopération entre la Chine et l'Afrique, élèvera les relations sino-africaines et aura un impact positif sur le développement équilibré, inclusif et durable", a déclaré M. Ji dans un discours clef du séminaire.

Organisé par l'African Policy Institute, réservoir de pensée participant à des recherches sur les études chinoises, le forum examine les réformes politiques nécessaires pour équilibrer les relations économiques sino-africaines.

Peter Kagwanja de l'African Policy Institute a déclaré que la Chine est une source de financement abordable pour le développement économique rapide de l'Afrique.

Selon lui, l'implication de la Chine dans le commerce et les investissements aide à améliorer la valeur des matières premières africaines.

M. Ji a appelé les universitaires africains présents au séminaire à s'exprimer et à faire des suggestions quant à la fa?on de rendre les relations meilleures et plus importantes pour les deux parties.

"La Chine est prête à partager des technologies de pointe en vigueur avec l'Afrique. La Chine soutient la délocalisation des industries à forte demande de main d'oeuvre vers l'Afrique en priorité afin de créer plus d'emplois", a déclaré M. Ji.

"Nous devrions aligner notre développement afin que plus d'opportunités de coopération apportent plus de bénéfices aux peuples chinois et africain", a-t-il noté.

L'ambassadeur chinois au Kenya, Liu Xianfa, a salué les relations entre la Chine et l'Afrique. Depuis les années 1950, ces relations ont conduit à ce qu'il qualifie de changements "bouleversants" dans les relations économiques avec l'Afrique.

Karanja Kibicho, secrétaire principal du ministère kényan des Affaires étrangères, a déclaré quant à lui que les relations sino-kényanes continuent de se renforcer, faisant du Kenya le deuxième plus grand bénéficiaire des investissements chinois.

M. Kibicho a déclaré que la Chine continue d'investir dans les projets qui contribuent au développement économique avancé en Afrique.

"Nous devons débloquer les contraintes d'approvisionnement en renfor?ant la croissance des infrastructures et en investissant dans les initiatives qui renforcent la croissance", a expliqué M. Kibicho.

Le Kenya a signé au moins 20 accords bilatéraux couvrant les secteurs politique, financier, des investissements et économique, a poursuivi M. Kibicho. Ces accords ont abouti à des investissements chinois estimés à 3,5 milliards de dollars. Le Kenya est ainsi le deuxième plus grand bénéficiaire des investissements étrangers chinois.

Avant le 15ème anniversaire du FOCAC, les diplomates chinois ont déclaré que la stature internationale croissante du forum comme plateforme pour le dialogue collectif continuera à inspirer la croissance économique.

Les volumes commerciaux entre la Chine et l'Afrique sont passés de 10 milliards de dollars en 2000 à 220 milliards de dollars en 2014, alors que les investissements chinois en Afrique sont passé de 500 millions de dollars à 30 milliards de dollars pendant la même période, selon l'ambassadeur Liu.

"La Chine devient la deuxième plus grande économie, le plus grand pays commercial doté des plus grandes réserves commerciales et le troisième plus grand investisseurs du monde", a ajouté M. Liu lors du rassemblement.