Dernière mise à jour à 08h22 le 04/11
Six personnes ont été enlevées lors d'une incursion présumée de la secte islamiste nigériane Boko Haram survenue vendredi soir à Gafé, un village de la région de l'Extrême-Nord du Cameroun voisine de la localité de Kerawa, théatre d'une attaque violente ayant causé une dizaine de morts le 22 octobre, a-t-on appris mardi de sources communautaires.
Ces captifs sont des "éleveurs contraints de conduire jusqu'à la base de vie des assaillants en territoire nigérian leur bétail, un troupeau de plus d'une centaine de b?ufs arrachés à la population locale par un groupe de jihadistes armés présumés, venus se ravitailler en nourriture dans cette localité frontalière camerounaise, rapportent ces sources.
L'armée camerounaise n'ayant pas été alertée à temps, les assaillants ont accompli leur forfait sans subir la moindre résistance, indiquent des sources militaires.
Ce type d'attaque, parfois accompagné de scènes de violences meurtrières, est courant dans l'Extrême-Nord du Cameroun, en plus des assauts massifs plut?t en net recul dirigés contre des positions des forces de défense et de sécurité et des attentats-kamikazes, qui sont quant à eux répétés depuis les premiers enregistrés en juillet à Fotokol.
Acculé par l'offensive de l'armée nigériane dans son fief du Nord-est du pays, surtout dans la forêt de Sambisa, présentée comme une de ses zones de retranchement proche de la frontière camerounaises, Boko Haram mène en effet des infiltrations dans des localités frontalières du Cameroun pour forcer les populations à lui fournir de la nourriture, notamment du bétail pour l'alimentation de ses combattants.
Pour ses opérations, le groupe terroriste affilié à l'organisation Etat islamique (EI) qui sévit au Moyen-Orient profite de la porosité de la longue frontière de près de 2.000 kilomètres qui sépare le Cameroun et le Nigeria, rendant ardue la tache de l'armée camerounaise, qui déploie un dispositif très important pour cet objectif, pour l'éradiquer.