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Les derniers moments des championnats du monde de gymnastique ont été témoins d'un résultat pour le moins inédit : les juges n'ont pas réussi à séparer la Chinoise Fan Yilin, l'Américaine Madison Kocian et les Russes Viktoria Komova et Daria Spiridonova aux barres asymétriques, attribuant à chaque concurrente un score de 15,366. Résultat ? Quatre médailles d'or. Oui, quatre !

C'est dire si les organisateurs de l'événement ont été perturbés, devant trouver les moyens pour organiser une cérémonie de remise des médailles pour quatre gymnastes sur le podium, trois hymnes nationaux, et assez de récompenses pour chacune des athlètes. Il arrive bien que deux athlètes se partagent la médaille d'or, mais de mémoire de sportif, personne n'a jamais vu quatre athlètes monter sur la plus haute marche du podium, même si, en 1992, déjà aux barres parallèles, cinq hommes (trois Yougoslaves et deux Tchécoslovaques) avaient terminé avec le même nombre de points, mais c'était pour la médaille d'argent.

Aux championnats du monde, la fédération internationale de gymnastique utilise des règles de tie-break pour les tours de qualification -essentiellement pour déterminer qui obtient une place pour les finales. Mais ensuite, cette règle ne s'applique plus. ? En finale, si il y a égalité de points, l'égalité sera maintenue ?, dit la fédération. ? En cas d'égalité à quelque place que ce soit et sur quelque appareil que ce soit, l'égalité ne sera pas rompue ?. Et samedi, lors de la finale barre des femmes, il n'y a eu que des gagnantes. Beaucoup de gagnantes, même. La moitié des huit femmes en compétition dans cette finale, pour être précis.

Autour des quatre championnes médaillées d'or, il n'y avait personne d'autre sur le podium, puisque, du fait de cette égalité, les médailles d'argent et de bronze n'ont pas été distribuées. C'est donc une situation véritablement exceptionnelle, mais qui n'est possible que lors des championnats du monde, car lors des Jeux olympiques, en gymnastique, les ex-aequo sont toujours départagés.