Dernière mise à jour à 08h54 le 26/08
Au moins cinq personnes ont été tuées par une kamikaze adolescente lors d'un attentat suicide visant une gare routière à Damaturu, capitale de l'Etat de Yobe (nord-est du Nigeria), selon les autorités locales.
Environ 25 personnes ont été blessées lors de cet attentat commis au Central Motor Park, selon Abdullahi Bego, porte-parole du gouvernement local de l'Etat de Yobe, qui a confirmé l'incident à l'agence Xinhua.
L'Agence nationale de gestion des urgences (NEMA) a précisé que les blessés étaient actuellement soignés à l'H?pital Specialist de Damaturu. Ce dernier a également confirmé le bilan.
Un témoin, Aminu Usman, a rapporté que la kamikaze, agée visiblement d'à peine 14 ans, avait tenté de pénétrer dans la gare routière, avant d'être refoulée par le personnel de sécurité. Elle a ensuite visé une Golf Volkswagen qui était sur le point de sortir de la gare vers 8h15 heure locale.
"Lorsque la voiture s'est approchée de la sortie, la fille s'est avancée et a fait détoner son engin explosif", a raconté M. Usman.
Le corps sans tête de la kamikaze a été retrouvé parmi ceux des victimes, a rapporté un autre témoin, Sunday Ekpo.
L'attentat s'est produit 24 heures à peine après une visite officielle de deux jours au Nigeria effectuée par Ban Ki-moon, le secrétaire général des Nations Unies. A cette occasion, le chef de l'ONU a appelé à la fin des attentats perpétrés par Boko Haram, un groupe terroriste qui avait notamment revendiqué l'an dernier l'enlèvement de plus de 200 filles scolarisées dans l'Etat de Borno (nord-est).
M. Ban a également appelé à la libération sans conditions de ces jeunes filles lors d'un entretien avec le président Muhammadu Buhari, avant de quitter ce pays d'Afrique de l'ouest lundi soir.
Pour l'heure, aucun groupe n'a revendiqué la responsabilité de l'attentat de Damaturu, mais il porte toutes les caractéristiques des actes violents de Boko Haram.
Il y a un peu plus d'une semaine, M. Buhari avait demandé aux chefs de l'armée qu'il venait de nommer de mettre fin d'ici trois mois aux actions de Boko Haram, un groupe qui fait régner la terreur dans le nord du pays depuis six ans.