Il est à prévoir que 4,6 millions de Sud-Africains contaminés par le VIH recevront des antirétroviraux (ARV) d'ici 2016, a annoncé mercredi le ministre de la Santé, Aaron Motsoaledi.
Il s'exprimait à ce sujet lors du lancement du projet de partenariat ILIMA à Zwelitsha, dans la province du Cap oriental.
Ce projet est une initiative de la fondation EOF et des services de conseil Oasis Crescent Advisory Services, dans le but de développer cinq communautés rurales, avec la construction de quatre Centres de développement pour la petite enfance et un centre se concentrant sur le soutien VIH/Sida.
M. Motsoaledi a informé qu'il y avait actuellement 2,4 millions de personnes en Afrique du Sud sous ARV, soit 30 % des 8 millions de personnes sous ARV dans le monde.
En 2004, on ne comptait que 400.000 personnes sous ARV.
Le ministre a ajouté que 20 millions de personnes souffrant du VIH avaient été dépistées à ce jour en Afrique du Sud.
La réponse apportée par l'Afrique du Sud au VIH/Sida a été applaudie par la communauté internationale.
Par ailleurs, le ministre souligne que le VIH/Sida est responsable du taux élevé de mortalité maternelle dans le pays.
Quarante-neuf pourcent des femmes qui meurent enceinte et pendant l'accouchement sont positives au VIH, a poursuivi M. Motsoaledi.
Trente-cinq pourcent des enfants qui meurent en-dessous de l' age de cinq ans sont également HIV positifs, a-t-il développé.
A cause du VIH/Sida, la durée de vie en Afrique du Sud est désormais identique à celle en 1955, ramenant le pays 60 ans en arrière, a souligné l'officiel. Le Sud-africain moyen a une durée de vie d'environ 60 ans.
Le VIH/Sida est le principal problème de santé en Afrique du Sud. Sur une population totale de plus de 50 millions d'habitants, près de six millions sont actuellement contaminés par le VIH.