Désigné samedi chef du nouveau gouvernement, Mahdi Jemaa (ministre de l'Industrie sortant) a déjà bénéficié de la confiance de 39% des Tunisiens en matière de redressement de la situation du pays. Un Tunisien sur deux pense que la situation peut s'améliorer suite à cette nomination, a-t-on appris mardi auprès de l'Institut "Tunisie sondages".
"Suite au choix de Mahdi Jemaa à la tête du gouvernement au terme d'un dialogue national controversé, un récent sondage révèle que les Tunisiens sont plut?t optimistes par rapport à cette nomination", a confié à Xinhua Wajdi Ben Rejeb, dirigeant à "Tunisie sondages".
D'après lui, 52% s'attendent à une amélioration, 36% à un prolongement de la politique d'Ali Laarayedh (Premier ministre sortant), 7% estiment que cette nomination va entra?ner une dégradation de la situation alors que 5% ne se prononcent pas.
Toutefois, le sondage a montré qu'uniquement 27% des enquêtés pensent que le choix de Mehdi Jemaa a été le meilleur choix contre 55% qui ne sont pas d'accord et 18% qui ne se prononcent pas.
Pour ce qui est de la composition du nouveau cabinet gouvernemental, une majorité des interviewés, soit 68%, s'affiche favorable à ce que les ministères soient sous la responsabilité des technocrates.
Par rapport à leur degré de confiance en la capacité de Mehdi Jemaa à réussir son mandat, les répondants sont partagés: 39% ont confiance, 30% ne sont pas confiants et 31% ne se prononcent pas.
Des sources dignes de foi au sein du quartette parrainant le dialogue national ont confirmé à Xinhua que le nouveau Premier ministre Mahdi Jemaa sera chargé par le président de la République Moncef Marzouki de former son gouvernement à partir de ce mercredi 18 décembre.
Et ce après la démission de l'actuel gouvernement, en harmonie avec la feuille de route adoptée par une vingtaine de partis politiques engagés dans le dialogue national. Le gouvernement devrait être ensuite approuvé par l'Assemblée constituante tandis que le dialogue national reprendra le 18 décembre en vue de finaliser les processus gouvernemental, constituant et électoral.
Certains médias locaux parlent déjà du 8 janvier 2014 comme date prévue pour la fixation des prochaines élections. La nouvelle Constitution devrait être approuvée dans trois semaines à compter de la reprise du dialogue national.