L'actuel ministre de l'Industrie de Tunisie, Mahdi Jemaa, vient d'être désigné nouveau chef du gouvernement tunisien et a été chargé de composer un nouveau cabinet dans un délai d'une semaine, a annoncé samedi dans la soirée le député et porte-parole de l'Alliance démocratique, Mahmoud Baroudi.
A l'issue d'une réunion de plusieurs heures entre le quartette de médiation parrainant le dialogue national et des représentants d'une vingtaine de partis politiques, M. Baroudi a confirmé que ce choix (Mahdi Jemaa) demeure la position officielle du dialogue et du quartette.
Selon lui, "certains partis ont refusé la candidature de Mahdi Jemaa mais la majorité d'entre eux ont approuvé cette candidature".
Le secrétaire général de l'Union générale tunisienne du Travail (UGTT) qui conduit le quartette de médiation entre pouvoir et opposition, Houcine Abassi a fait savoir que 9 partis ont approuvé le choix sur Mahdi Jemaa, 7 partis s'abstiennent et un parti s'est retiré de la table des négociations.
"Toutes nos félicitations aux Tunisiens pour avoir abouti à un consensus sur le nom du nouveau chef du gouvernement (...) Tout l'espoir est de parachever la période transitoire dans la paix", a estimé le patron de la centrale syndicale tunisienne (UGTT).
Cependant, le dirigeant du Parti républicain Issam Chebbi (opposition) a annoncé que son parti se retire définitivement du dialogue national d'autant qu'il (Parti républicain) "ne reconna?t pas ses résultats" faisant allusion à la désignation de Mahdi Jemaa comme nouveau Premier ministre.
Principal parti du "Front de salut national" (force motrice de l'opposition tunisienne), Nidaa Tounes (Appel de Tunis) dirigé par l'ancien Premier ministre Béji Ca?d Essebsi avait lui aussi confirmé le retrait de ses représentants au dialogue faute de "crédibilité" en matière de vote sur le nom du futur chef du gouvernement.
Père de cinq enfants, Mahdi Jemaa (51 ans) a été nommé ministre de l'Industrie au sein de l'actuel gouvernement à majorité islamiste d'Ali Laarayedh opérationnel officiellement début mars 2013 après avoir prêté serment.
Ainsi, la feuille de route, pièce motrice du dialogue national, stipule que l'actuel gouvernement sera démissionnaire une fois le nouveau cabinet présenté et approuvé officiellement.