Le premier tour de l'élection présidentielle, prévu pour le 28 juillet, mobilise les 28 candidats à Bamako et à travers le Mali depuis l'ouverture officielle de la campagne le 7 juillet dernier.
Le candidat à l'élection présidentielle du parti des Forces alternatives pour le renouveau (FARE), l'ancien Premier ministre Modibo Sidibé, s'est présenté samedi devant ses militants et sympathisants au Centre international des conférences de Bamako pour donner son point de vue sur la jeunesse et les femmes de son pays, via 20 engagements énoncés dans son projet de société intitulé "Mali horizon 2030".
Selon lui, "nous présentons parfois la jeunesse comme une menace, certains la voient comme 'une bombe à retardement'", mais il "pense le contraire".
S'expliquant sur ce point, M. Sidibé estime que "deux millions de jeunes représentent deux millions d'opportunités de création de richesses et d'emplois, deux millions de concitoyens pleins de créativité, d'appétit de vivre et d'ouverture à la modernité" .
Quinze des engagements de M. Sibidé portent sur la jeunesse et l'éducation et sur les conditions qui "permettront concrètement la prise de responsabilité des jeunes", a-t-il affirmé, faisant référence à l'acquisition des connaissances et l'accès à la vie active et à l'emploi.
Modibo Sidibé a par ailleurs rassuré les jeunes Maliens en leur jurant qu'ils peuvent compter sur lui "pour que sans délai et à tous les niveaux la jeunesse soit investie des responsabilités qu'elle mérite. Ma plus grande fierté sera de vous remettre le flambeau".
De son c?té, le candidat du Rassemblement pour le développement du Mali (RpDM), l'ancien Premier ministre Cheick Modibo Diarra, a déclaré, lors du lancement de sa campagne ce samedi 13 juillet au Stade du 26 mars à Bamako, s'être concentré sur "l'emploi des jeunes et l'amélioration des conditions de vie des Maliennes et des Maliens, particulièrement celles des femmes des villes et des zones rurales".
M. Diarra a fortement insisté sur le fait que le peuple malien a "besoin" de changement.
Selon lui, les changements seront causés par "la rupture avec les pratiques anciennes", estimant que "ce sont celles-ci (les pratiques anciennes) qui sont à l' origine des problèmes du Mali, notamment de la crise au nord du pays".
De son c?té, le candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), Ibrahim Boubacar Kéita, s'est rendu ce samedi à Kayes, première région administrative du pays, pour expliquer son programme suite au lancement de sa campagne dimanche dernier au Stade du 26 mars.
Face à des milliers de militants et de sympathisants au Stade Abdoulaye Macoro Cissoko de Kayes, M. Kéita a déclaré que "cette campagne qui s'est ouverte sera l'une des plus importantes de toute l'histoire contemporaine de notre Nation. L'enjeu de l'élection présidentielle du 28 juillet est crucial".
Selon lui, les Maliennes et les Maliens doivent choisir celui ou celle dont "la mission sera de mettre fin à la grave crise que traverse le Mali et qui le conduira sur la voie du développement économique et du progrès social".
Pour ce faire, il se dit "prêt à relever ces défis, à servir mon pays. C'est tout le sens de ma candidature à l'élection présidentielle".
Il précise que son "mandat sera celui de la responsabilité et de la transparence. Je le dis, je le ferai pour la paix, pour la démocratie, pour l'honneur du Mali (...)".
En ce qui concerne les emplois, il a soutenu que son "objectif est de créer au moins 200 000 emplois en 5 ans". "Je serai un Président qui tient ses promesses. Je le dis, je le ferai ! 200 000 emplois, c'est déjà un objectif ambitieux, mais il est réaliste et réalisable", a-t-il martelé, en présentant son projet de société intitulé"Projet de société pour le Mali d'abord".
D'autres candidats se trouvaient ce samedi sur le terrain à l'intérieur du pays, comme Souma?la Cissé du parti de l'URD qui a maintenu le cap sur Yorosso et ses environs.