Plusieurs personnes ont été tuées et plus de 30.000 personnes forcées d'aller se réfugier en Ouganda pendant l'occupation de Kamango, localité de la province du Nord-Kivu (est de la RDC), par les rebelles ougandais des Forces alliées démocratique (ADF-Nalu).
Après de violents combats contre les ADF/Nalu à Kamango vendredi soir, les Forces armées de la RDC (FARDC) ont déclaré avoir découvert samedi neuf corps de civils, dont un chef de groupement de Bwisa, exécutés par les rebelles ougandais.
D'après Karen Ringuette, responsable du Haut-commissariat des Nations Unies puor les réfugiés (HCR), depuis le 11 juillet, plus de 30.000 personnes ont fui les attaques de rebelles ougandais dans le nord-est du pays. Une foule de réfugiés a traversé la frontière vers le district de l'ouest de l'Ouganda.
La coordination de la société civile du Nord-Kivu a déclaré à Xinhua que la coalition Adf-Nalu/Al-Shabbaab a pris le contr?le de Kamango depuis jeudi soir.
Selon la même source, les FARDC ont lancé jeudi une contre- offensive foudroyante sur plusieurs lignes de front et ont repris Kamango vers 17h30, heure locale.
La province du Nord-Kivu, riche en minerais sous-sol, est caractérisée par une multitude de rebelles et miliciens qui insécurisent la population civile et exploitent illégalement les richesses locales.
Avec plus de 17.000 hommes, la Mission de l'ONU pour la stabilisation du Congo (MONUSCO), présente en RDC depuis l'an 2000, et les FARDC n'ont pas pu stabiliser les provinces du Nord et Sud- Kivu, où les groupes armés congolais et étrangers restent actifs.
L'ADF, qui s'oppose au régime du président Yoweri Museveni, a été formé au milieu des années 1990 dans la cha?ne de montagnes Ruwenzori, dans l'ouest de l'Ouganda. Après les attaque menée par l'armée ougandaise il y a deux ans contre les bases des ADF, une partie des rebelles ougandais se sont installés sur le territoire de la RDC.
Par Steve Wembi