Des experts de l'Association internationale des Transporteurs aériens (IATA) effectuent une visite de travail en République démocratique du Congo (RDC).
En collaboration avec des experts locaux, ces experts de l'IATA procèdent à la certification des compagnies aériennes qui exploitent le ciel congolais.
Piloté par M. Michel Béland, chef de mission, ce processus de certification a pour objectif, non seulement, de sortir la RDC de la liste noire de l'Union européenne (UE) en matière d'aviation, mais aussi, de sécuriser le transport aérien en RDC.
Dans un premier temps, cinq compagnies d'aviation sont concernées par cette vérification. Il s'agit de FlyCAA, Korongo Airlines, Air tropique, ITAB et Kin Avia.
Ces compagnies aériennes sont soumises au contr?le portant sur les structures administratives, la formation du personnel navigant; bref tous les aspects de l'exploitation aéroportuaire sont examinés.
"La vérification est faite sur la base de la règlementation nationale. Et la conformité est vérifiée vis-à-vis de cette réglementation, qui elle est conforme aux normes de l'OACI ( Organisation internationale de l'aviation civile, ndlr)", a expliqué M. Béland.
Pour sa part, le directeur général de l'Autorité de l'aviation civile congolaise (AAC), Richard Nyangwile, a souligné que 20 autres compagnies d'aviation étaient aussi concernées. Et à l' issue de cette certification, toutes les compagnies non conformes aux normes internationales de navigation seront clouées au sol, a- t-il souligné.
A la question de savoir pourquoi un tel travail ne s'est pas fait avant le lancement de ces compagnies aériennes, le ministre congolais des Trnsports et Voies de communication Justin Kalumba a affirmé que "nous voulons réévaluer tout pour avoir la vraie photographie de nos avions, de nos compagnies, de nos équipages. C' est un temps d'arrêt que nous avons marqué !"
Les autorités congolaises mènent depuis plus de deux mois le processus de certification des compagnies d'aviations opérant en République démocratique du Congo.
Elles entendent ainsi mettre de l'ordre et de la rigueur dans un secteur en pleine croissance mais envahi par des opérateurs économiques parfois moins soucieux de la sécurité des passagers mais plus tournés vers des profits.
"Mettre de l'ordre dans le ciel congolais en mettant hors service les compagnies aériennes qui ne respectent pas les normes de sécurité exigées par l'Organisation internationale de l' aviation civile dont le siège se trouve à Montréal", tel est le leitmotiv des autorités congolaises depuis un certain temps.
C'est donc désormais du sérieux, a admis le patron de FlyCAA, Jean Marc Pajot.
"C'est vrai que la documentation telle qu'elle est demandée maintenant, elle est vraiment très structurée. Donc, c'est un grand effort de mise en forme, d'harmonisation et de conformité", a-t-il déclaré.
Aucune compagnie aérienne congolaise n'est autorisée de survol en Europe. Les responsables de l'AAC ont reconnu que le processus pour sortir de la liste noire de l'Union européenne était long, appelant chaque compagnie à fournir des efforts pour reprendre l' exploitation des lignes européennes.