L'opposition guinéenne a, dans une déclaration rendue publique lundi dans la soirée, invité "tous les commissaires de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) et de ses démembrements désignés par l'opposition à suspendre instamment toute participation au processus électoral".
Ceci, "en raison de la violation grave de leurs droits et des dispositions légales et règlementaires encadrant le fonctionnement de cette institution aujourd'hui entièrement inféodée à l'exécutif", souligne la déclaration.
Les 4 alliances de l'opposition guinéenne à savoir l'Alliance pour la Démocratie et le Progrès (ADP), le Collectif des Partis Politiques pour la Finalisation de la Transition, le Club Des Républicains (CDR) et le Front Uni pour la Démocratie et le Progrès (FDP) réagissent ainsi à la publication le 13 avril dernier du décret de convocation du corps électoral pour le 30 juin 2013.
Déplorant cette décision du Président Alpha Condé qui, selon elles, intervient la veille de l'ouverture du dialogue politique national dont "l'objet était justement la définition de manière consensuelle des conditions de transparence des élections législatives prochaines".
L'opposition juge cette "attitude d'une fuite en avant ignornt toutes les revendications légitimes formulées par l'opposition qui exige qu'un minimum de conditions soit rempli pour garantir la transparence et la crédibilité du scrutin".
Ces choix portent notamment sur le "choix transparent d'un opérateur technique neutre et compétent pour la mise à jour du fichier électoral et de la confirmation du vote des Guinéens de l'étranger, conformément aux dispositions du Code électoral".
Le ministre secrétaire général à la présidence Kiridi Bangoura s'exprimant lundi à propos de cette date d'élection fixée par le président Alpha Condé a tenu à rassurer la classe politique sur la volonté du président à poursuivre le dialogue avec l'opposition.
Il a ainsi fait savoir sur les antennes d'une radio locale "qu'avec l'aide de la communauté internationale et plus particulièrement l'UE, un système de monitoring sera mis en place au site central, une sorte de journal informatique régulier de tout ce qui se passera sur le fichier électoral, quelque soit le lieu du territoire national ou l'enr?lement se déroule".