La Chine joue depuis plus d'un demi-siècle un r?le responsable dans la coopération avec l'Afrique, l'engagement de la Chine sur le continent africain ayant non seulement contribué au redressement de son économie mais aussi à stimuler son autonomie.
Depuis la réunion de Bandung en 1955, qui a marqué le début de la coopération sino-africaine, la Chine et l'Afrique ont développé un partenariat à parts égales, dans lequel la coopération a bénéficié aux deux c?tés et a créé un scénario prometteur "gagnant-gagnant".
Aujourd'hui, la Chine a dépassé les Etats-Unis pour devenir le plus grand partenaire commercial de l'Afrique. Les données provenant du Bureau national chinois des statistiques montrent que le commerce bilatéral est passé de 10 milliards de dollars en 2000 à 166 milliards en 2011.
La Tanzanie, l'Afrique du Sud, et la République du Congo sont les trois pays africains que le président chinois nouvellement élu Xi Jinping visitera dans le cadre de sa première tournée à l'étranger depuis sa prise de fonctions.
La Chine est devenue le partenaire commercial le plus important de la Tanzanie et sa deuxième plus importante source d'investissement. Le commerce bilatéral a atteint 2,47 milliards de dollars l'an dernier, un chiffre en hausse de 15,2% en glissement annuel, a indiqué mercredi le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhai Jun.
Les échanges commerciaux entre la Chine et l'Afrique du Sud ont atteint 59,9 milliards de dollars l'année dernière, soit près d'un tiers du total des échanges entre la Chine et l'Afrique, a dit M. Zhai.
Par ailleurs, dans le cadre du Forum sur la coopération sino-africaine créé en 2000, la Chine a offert plus de 15 milliards de dollars à l'Afrique en prêts à taux préférentiel.
La Chine a construit un réseau de commerce, d'aide et d'investissement, avec plus de 2 000 entreprises de différents types opérant dans 50 pays d'Afrique, avait indiqué le Premier ministre chinois de l'époque, Wen Jiabao, en juillet 2012.
Nombre d'économistes et d'experts estiment que les investissements directs et l'aide de la Chine sont devenus un moteur solide de la croissance économique rapide et stable du continent africain.
Classée comme le continent le plus pauvre du monde, l'Afrique affiche des taux de croissance élevés d'environ 5% ces dernières années -- ce qui lui vaut une deuxième place derrière l'Asie dans cette catégorie -- et ce chiffre pourrait passer à 7% en 2015, selon le Programme des Nations Unies pour le développement.
Entre 2001 et 2010, selon le magazine The Economist, l'Afrique comptait six des 10 économies affichant les croissances les plus rapides du monde.
Joseph Edozien, président de la Fondation sud-africaine (South African New Economic Foundation), a déclaré à Xinhua début mars que sur la base du maintien de leur amitié historique, la Chine et l'Afrique ont développé une relation qui comprend des "intérêts économiques et commerciaux mutuels".
De plus, l'Afrique conna?t un boom en termes d'infrastructures, les entreprises chinoises multipliant les projets de construction à travers le continent.
La Tanzanie a signé en juillet dernier un contrat avec des entreprises chinoises pour commencer immédiatement la construction d'un gazoduc de 542 km reliant Mtwara à Dar es-Salaam. Le projet co?tera 1 860 milliards de shillings tanzaniens (1,2 milliard de dollars), et sera financé par un prêt de la Banque Export-Import de Chine.
Les chiffres gouvernementaux montrent qu'en ao?t 2011, les entreprises chinoises avaient construit plus de 3000 km de routes, plus de 2000 km de chemins de fer, ainsi que des gazoducs et des ports en Afrique, transformant le visage du continent.
La Chine ne procède pas seulement à une "transfusion sanguine", mais aide aussi ce continent en plein essor à améliorer sa propre "habileté à produire du sang".
Des chiffres venus de la cinquième réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, tenue juillet dernier, montrent que la Chine a aidé les communautés locales à construire quelque 100 écoles, 30 h?pitaux et 20 centres de démonstration de techniques agricoles à travers le continent africain.
Un centre de démonstration des technologies agricoles en République du Congo, financé entièrement par la Chine, a représenté un bon exemple des efforts déployés par la Chine pour aider les pays africains à accro?tre leur capacité de production.
Dans une récente interview accordée à Xinhua, le ministre congolais de l'Agriculture Rigobert Maboundou a fait l'éloge du centre, qui a atteint les objectifs de formation, de recherche scientifique et d'avancées techniques agricoles.
Afin de réduire l'écart de la qualité de l'éducation sur le continent, la Chine a lancé un programme de 8 millions de dollars en novembre 2012 avec l'Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la culture (UNESCO), afin de soutenir l'éducation en Afrique.
La Chine a formé jusqu'à présent environ 40 000 techniciens pour les pays africains, et lors de la cinquième réunion ministérielle du Forum sur la coopération sino-africaine, le président chinois de l'époque Hu Jintao s'est engagé à envoyer 1 500 médecins en Afrique, mettre en ?uvre le programme "Talents africains" pour former 30 000 personnes dans divers secteurs, fournir 18 000 bourses d'études et construire des infrastructures culturelles et de formation technique et professionnelle en Afrique.
Les 50 ans de coopération entre le plus grand pays du monde en développement et le continent en plein essor ont prouvé que le peuple chinois soutient les pays africains, parfois même davantage que son propre développement. Selon M. Edozien, expert sud-africain : les relations entre la Chine et l'Afrique n'impliquent pas d'exploitation et sont réciproques.