Les participants à une conférence internationale sur le transport routier, dont les travaux se sont achevés mercredi soir à Marrakech (310 km au sud de Rabat), ont préconisé l'adoption de solutions adaptées à chaque pays en matière de la sécurité routière.
Des solutions aux problèmes touchant la sécurité routière existent et doivent néanmoins être harmonisées avec les standards internationaux dans ce domaine, ont-ils relevé dans le cadre de cette conférence régionale de la Fédération routière internationale (IRF)-Afrique du Nord-Méditerranée. Ils ont, par ailleurs, appelé à intégrer la sécurité routière dans les programmes scolaires en usant de tous les moyens possibles, pour cibler notamment les conducteurs d'autobus et d'autocars afin de réduire la prévalence des accidents.
Ces derniers co?teraient 11,5 milliards de dirhams par an au Maroc, soit 2% du PIB, d'après l'Organisation mondiale de la santé. Avec 4055 morts en 2012, soit 11 personnes tuées par jour, les routes marocaines arrivent en 44e position mondiale et en 12e dans le monde arabe, des routes les plus meurtrières.
Malgré un parc automobile réduit (environ 3 millions de véhicules), la route au Maroc tue 14 fois plus qu'en France et 11,7 fois plus qu'aux Etats-Unis, d'après une étude réalisée par le Comité national de prévention des accidents de la circulation.
En 2012, 67.515 accidents de la circulation ont été signalés au Maroc, dont 3434 mortels. Ces accidents ont fait 11.791 blessés graves. Onze personnes ont été tuées et 1.121 autres blessées, dont 69 grièvement, dans 877 accidents de la circulation survenus en périmètre urbain, pendant la semaine allant du 11 au 17 mars.
Ces accidents sont principalement dus au défaut de ma?trise des véhicules, à l'excès de vitesse, à l'inadvertance des piétons et des conducteurs, au non-respect du code de la route, des feux de signalisation et du stop, au non-respect de la priorité, à la circulation sur la voie de gauche et en sens interdit, à la conduite en état d'ivresse, au changement de direction non-autorisé et au dépassement non autorisé, indique un communiqué de la Direction générale de la sureté marocaine.
Selon le chef de gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane, l'approche répressive adoptée par l'administration dans ce domaine ne pourrait pas à elle seule faire face à ce fléau, appelant les responsables du département de l'Equipement et du transport à contribuer au renforcement du r?le de l'administration dans la réduction des accidents de la route.
M. Benkirane a attribué la hausse enregistrée dans le nombre des accidents de la route à un relachement aux niveaux des contr?les et de répression. Pour y faire face, il a appelé les agents de police et de la Gendarmerie royale ainsi que les contr?leurs de la route à faire preuve de rigueur avec les contrevenants au code de la route quel que soit leur rang social.
S'agissant des causes à l'origine de ces accidents, M. Benkirane a indiqué que la mauvaise qualité des infrastructures et l'état altéré des véhicules sont toujours présentés comme principales causes des accidents routiers.Toutefois, a-t-il relevé, le facteur humain demeure à l'origine de ces accidents à hauteur de plus de 80%.
Lors de la séance mensuelle consacrée aux réponses du chef de gouvernement aux questions des membres de la Chambre des conseillers sur la politique générale, le chef du gouvernement marocain avait souligné la nécessité d'adopter une attitude ferme avec les personnes qui violent les dispositions du Code de la route et causent des accidents qui co?tent cher au Maroc sur les plans humain et matériel.