La communauté africaine en Chine discute déjà avec enthousiasme de la visite prochaine du président chinois Xi Jinping en Afrique.
"La visite de Xi Jinping reflète la vision des dirigeants chinois concernant l'Afrique et témoigne de leur volonté de coopérer avec elle", a déclaré John Rwehumbiza, président de la communauté tanzanienne en Chine.
Il s'est déclaré convaincu que la visite de Xi Jinping permettrait de consolider les relations bilatérales et de les porter à un nouveau niveau.
Le président chinois Xi Jinping a quitté Beijing vendredi matin pour des visites d'Etat en Russie, en Tanzanie, en Afrique du Sud et en République du Congo. Il assistera également au 5e sommet des chefs d'Etat du groupe des BRICS, qui se déroulera les 26 et 27 mars à Durban, en Afrique du Sud.
Le Congolais Felly Mwamba, représentent en chef de la société African Business Freight, a déclaré pour sa part que le nouveau président chinois lui avait donné l'impression d'être un homme travailleur et réformiste. "Je crois qu'ils apporteront une nouvelle vitalité et un nouvel esprit aux relations sino-africaines".
Felly Mwamba vit à Guangzhou, capitale de la province du Guangdong (sud), depuis dix ans. Il pense que l'amitié et le dialogue sont plus importants que le commerce et l'argent dans les relations bilatérales.
"De nos jours, la Chine et l'Afrique sont plus interdépendantes que jamais", a-t-il affirmé.
James Asare Tano, président de la communauté ghanéenne en Chine, a jugé "prometteuses" les perspectives des relations bilatérales.
"La Chine possède ce dont nous avons besoin et l'Afrique dispose aussi de ce dont la Chine a besoin", a-t-il indiqué, ajoutant que les ressources naturelles abondantes de l'Afrique peuvent être développées grace à l'aide des technologies et de la main d'oeuvre chinoise.
La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l'Afrique depuis 2009. En juillet 2012, la Chine a annoncé une série de nouvelles mesures pour soutenir le développement africain dans les trois prochaines années, dont 20 milliards de dollars de prêts, des formations pour 30.000 Africains et des bourses d'études du gouvernement chinois pour 18.000 étudiants africains.
"La perception qu'ont de nombreuses personnes de l'Afrique a été déformée par des informations de médias partiaux. Les médias chinois peuvent aider le public à mieux conna?tre l'Afrique et l'Afrique doit aussi mieux conna?tre la Chine", a-t-il souligné.
Sylla Cheickina, ressortissant de la République du Sénégal, vit à Yiwu, ville de la province du Zhejiang (est), depuis dix ans. Il figure parmi les 3.000 Africains qui sont venus en quête d'opportunités commerciales dans cette ville, le plus grand centre de ventes en gros de petits articles en Chine.
Cheickina a déclaré qu'il espérait que la visite de Xi Jinping permettrait à la communauté africaine en Chine d'obtenir plus d'attention de la part des gouvernements locaux.
L'homme d'affaires ghanéen Frank Setyi a pour sa part déclaré qu'il espérait que cette visite de haut niveau encouragerait les échanges culturels entre la Chine et l'Afrique.
"La Chine est une vieille amie de l'Afrique, mais il existe de nombreuses différences culturelles entre leurs peuples. Nous espérons que les dirigeants chinois pourront initier davantage d'échanges culturels avec les pays africains pour enjamber ce fossé", a-t-il ajouté.