Alors que diverses initiatives politiques liées à la situation dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC) sont en cours, le sort de milliers de personnes déplacées – dans les provinces du Sud et du Nord-Kivu demeure préoccupant, a annoncé jeudi le Comité International de la Croix-Rouge (CICR).
? La situation humanitaire dans les Kivu reste très complexe et difficile. On observe une accalmie relative dans les zones qui ont été le plus durement touchées ces derniers temps, alors qu'au même moment, dans d'autres régions des Kivu, des communautés subissent les effets des combats et d'actes d'une extrême violence, qui n'épargnent ni les femmes ni les enfants. Le risque d'une recrudescence de la criminalité reste par ailleurs présent en ville de Goma ?, a déclaré Franz Rauchenstein, chef de la délégation du CICR en RDC.
? Même si plusieurs milliers de personnes déplacées ont commencé à rentrer chez elles, en particulier dans le Rutshuru, au nord de Goma, leur retour vers leur lieu d'origine ne signifie pas forcément qu'elles pourront reprendre une vie normale. D'autres ont quitté Goma pour retourner dans les camps installés aux alentours de la ville?, a expliqué Frédéric Boyer, chef de la sous- délégation du CICR au Nord-Kivu.
Deux équipes chirurgicales du CICR sont maintenant à l'oeuvre à Goma, l'une à l'h?pital N'Dosho, l'autre à l'h?pital militaire Katindo. En revanche, le CICR s'inquiète du fait qu'une partie du personnel médical local de l'h?pital Katindo n'ait pas pu encore reprendre le travail. ? Le personnel sanitaire, civil ou militaire, doit pouvoir soigner les blessés et les malades, dans les structures dont il dépend et selon les besoins des patients ?, explique M. Boyer.
A la suite des récents combats, les personnes déjà déplacées dans les camps de Kanyaruchinya et de Kibati, au nord de Goma, ont fui. C'est lors de ce deuxième déplacement massif et soudain que de nombreux enfants ont été séparés de leurs proches.