Ceux qui consomment dans les restaurants des espèces menacées pourraient bient?t recevoir une sanction pénale, selon un projet judiciaire qui sera examiné cette semaine par les plus hauts législateurs chinois.
S'il s'avère que des personnes achètent des animaux sauvages rares ou en voie de disparition, pour une consommation personnelle ou à d'autres fins illégales et cela en étant conscientes du statut de l'animal protégé, seront punies conformément à la loi pénale
Le projet est actuellement examiné par le Comité permanent de l'Assemblée populaire nationale (APN).
C'est la première fois que de telles règles sont proposées pour interdire la consommation de la faune en voie de disparition. Dans certaines parties de la Chine, le fait de manger des animaux sauvages rares est une tradition vieille de plusieurs siècles.
Le droit pénal actuel prévoit que ceux qui capturent, tuent, achètent, transportent ou vendent des espèces et des produits fabriqués à partir d'espèces rares et en voie de disparition pourront être condamnés à pas moins de 10 ans de prison dans les cas les plus graves.
En précisant également que la vente dans les restaurants de plats contenant des animaux protégées était illégale.
Cependant, le règlement trop vague, quant à savoir si manger des animaux en voie de disparition est légal ou non. Voilà ce qu'a déclaré Li Shouwei, chef adjoint de la division du droit criminel relevant de la Commission des affaires législatives du Comité permanent de l'APN.
Selon l'interprétation, le paiement dans les commerces de plats préparés avec des espèces protégées peut être considéré comme ?un achat de produits fabriqués à partir d'espèces rares et en voie de disparition?, a expliqué le responsable vendredi dernier lors d'une conférence de presse, ajoutant que la vente de la faune protégée sur le marché noir s'inscrivait également dans cette catégorie.
Faisant remarquer que ce nouveau projet visait à réduire la demande du marché pour les espèces menacées et sensibiliser le public à la protection des espèces sauvages rares.
?Pas de commerce, pas de meurtre, a-t-il ajouté.