Dernière mise à jour à 08h29 le 14/01
La combustion de biomasse, y compris les feux de forêts et de végétations, joue peut-être un r?le plus important dans le changement climatique que l'on ne le pensait auparavant, selon une étude publiée mercredi par l'université de Cambridge.
Alors que les efforts déployés pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, notamment d'ozone, ont tendance à se focaliser sur les activités industrielles et sur la combustion des combustibles fossiles, la nouvelle étude suggère que les futures règlementations devraient peut-être essayer d'apporter une réponse à la combustion de biomasse.
S'appuyant sur les observations de missions menées grace à deux aéronefs, des données recueillies par satellite et une série de modèles, une équipe de recherche internationale a montré que les incendies dans les régions tropicales d'Afrique et d'Asie du Sud-Est sont à l'origine de la création de poches à forte teneur en ozone et à faible teneur en eau dans la basse atmosphère au-dessus de Guam, une ?le éloignée de l'océan Pacifique.
Pour l'étude, deux aéronefs effectuant des observations complémentaires ont survolé Guam et mesuré les dizaines de produits chimiques présents dans l'atmosphère en janvier et février 2014.
Les chercheurs ont été surpris de trouver dans l'air au-dessus de Guam de fortes concentrations d'ozone et de produits chimiques dont ils savaient qu'elles ne pouvaient avoir été émises que par des incendies.
En analysant les données recueillies, les chercheurs ont établi un lien entre pratiquement toutes les fortes concentrations d'ozone et de produits chimiques et les régions tropicales d'Afrique et d'Asie du Sud-Est où des combustions de biomasse étaient en cours.
Compte tenu des résultats de cette étude, les modèles du changement climatique mondial devront peut-être être réévalués afin d'intégrer et de correctement représenter les effets de la combustion de biomasse, de la déforestation et de la reforestation, affirment les chercheurs.
"Les mesures commencent à donner des indications sur la fa?on dont la composition de l'atmosphère tropicale éloignée est affectée par des activités humaines qui sont menées à près d'un quart de la circonférence du globe,'' a indiqué M. Neil Harris, chercheur à l'université de Cambridge, qui est également l'un des auteurs de cette étude.