Dernière mise à jour à 08h40 le 13/01
La ville de Beijing lancera cette année une campagne contre les petits poêles à charbon utilisés dans les maisons et dans les entreprises, car la consommation du charbon de qualité médiocre est accusée d'aggraver le smog en hiver dans la capitale chinoise.
A partir de cette année, Beijing lancera "une bataille de grand ampleur" pour remplacer l'utilisation du charbon dans les régions rurales par des combustibles plus propres, ont déclaré lundi des responsables de la ville, lors d'une conférence sur le contr?le de la pollution et la gestion du charbon.
Les autorités contr?leront les petites usines, les restaurants, les bains publics et les h?tels dans les régions rurales pour remplacer leurs poêles à charbon, a indiqué Zhong Chonglei, inspecteur en chef du bureau de la protection de l'environnement de Beijing.
Cette campagne visera également à lutter contre les ventes de charbon de qualité inférieure qui produit davantage de polluants.
Selon Guo Zihua, responsable chargé du développement rural de Beijing, la combustion du charbon sera éliminée dans tous les villages dans les zones de plaine d'ici 2020.
Beijing a fait dispara?tre en 2015 tous les poêles à charbon dans les arrondissements de Dongcheng et de Xicheng, zone centrale de la ville, et compte éliminer la combustion du charbon dans les quatre autres arrondissements avant 2017, selon M. Guo.
Les petits poêles, qui consomment chaque année entre trois et quatre millions de tonnes de charbon en banlieue et dans les régions rurales de Beijing, qui ne bénéficient pas du système de chauffage central, sont accusés d'aggraver le smog en hiver.
Beijing a émis à deux reprises une alerte rouge face à la pollution de l'air depuis le début de cet hiver, encourageant la fermeture des écoles et interdisant les activités en plein air des chantiers de construction. Cependant, une autre vague de smog touchera la ville cette semaine.
Le ministère de la Protection de l'environnement a expliqué que la combustion du charbon était la première source de la pollution de l'air dans le nord de la Chine pendant la saison de chauffage en hiver, suivie par les gaz d'échappement des véhicules, les émissions industrielles et les poussières liées à la construction.
Selon des experts, le smog de cet hiver a été partiellement aggravé par l'effet d'El Nino, qui apporte une situation météorologique statique rendant difficile la dispersion des polluants présents dans l'air.