Le Kenya a promis lundi de diriger les efforts africains pour promouvoir le panafricanisme afin de permettre au continent de tracer son propre destin.
Le vice-président kenyan William Ruto a affirmé lors d'un forum régional à Nairobi que la libération politique et économique de l'Afrique ne sera atteinte que si le continent met de c?té les divisions tribales, religieuses et nationalistes.
"Nous devons construire sur le sentiment croissant d'émancipation ainsi que la nouvelle vague du panafricanisme qui a été observée pendant ce millénaire", a indiqué M. Ruto au cours de la cérémonie d'ouverture du Congrès Pan Africain pour la Région de la CAE.
Le congrès régional d'Afrique de l'est de trois jours servira de modèle pour les autres 11 congrès régionaux panafricains qui auront lieu dans le monde.
Il est également prévu d'élaborer les positions d'Afrique de l'Est pour le 8ème Congrès panafricain qui aura lieu l'année prochaine. Le premier Congrès panafricain a eu lieu en 1919.
M. Ruto a préconisé des changements dans le récit qui dépeint l'Afrique comme un continent enterré dans la pauvreté, la corruption et la maladie, disant qu'il était temps pour les Africains de croient en eux-mêmes et a écrit un récit qui était une véritable représentation du continent.
"Nous devons d'abord donner la priorité aux personnes dans le continent à accéder à des opportunités dans nos pays", a-t-il souligné.
Au début de cette année, 26 pays africains ont signé l'accord tripartite sur la zone de libre-échange afin créer un marché commun pour faciliter la circulation des personnes et des marchandises entre leurs pays.
Le panafricanisme est une idéologie et un mouvement qui encourage la solidarité des Africains à l'échelle mondiale. Il est basé sur la conviction que l'unité est essentielle au progrès économique, politique et sociale et vise à unifier et élever les personnes d'ascendance africaine.
M. Ruto a noté que l'Afrique a besoin d'une nouvelle vision du panafricanisme pour faire face à l'accroissement des menaces transnationales à la souveraineté de différentes nations.
"Nous croyons en ce continent africain et nous voulons construire des ponts entre notre continent pour donner la possibilité à ceux qui peuvent exploiter les opportunités pour améliorer leur vie et celle du continent africain", a-t-il ajouté.
Le ministre ougandais de la Justice et de la Constitution Kahinda Otafiire a appelé à la création d'une Cour africaine de justice pour juger les affaires sur le continent, affirmant que les dirigeants africains ne doivent pas subir l'humiliation en se laissant juger à l'étranger à la Cour pénale internationale (CPI), mais ils peuvent former leur propre cour pour juger toutes ses affaires localement.