Un total de 32 éléments du groupe terroriste Boko Haram ont été tués et 3 autres dont un responsable "Emir" (chef), ont été faits prisonniers par les Forces de Défense et de Sécurités (FDS) nigériennes, a annoncé samedi à Niamey, un communiqué du ministre nigérien de la Défense.
Après l'attaque de la secte islamiste perpétrée, mercredi dernier à Gamgara, département de Bosso, proche de la frontière du Nigeria, au cours de laquelle 10 villageois ont été égorgées, les FDS ont engagé des opérations de ratissage, du 15 au 17 juillet dernier, le long de la Komadougou Yobé, rivière faisant frontière entre le Niger et le Nigeria.
Selon un communiqué officiel rendu public samedi à la télévision nationale à Niamey, le bilan global provisoire est de 32 éléments de Boko Haram tués, 3 prisonniers dont un "Emir", 27 motos et un lot de matériel de guerre détruits.
Aucun blessé n' a été enregistré dans les rangs des FDS nigériennes, précise le communiqué.
Le ministre nigérien de la Défense, M. Mahamadou Karidjo, a saisi l'occasion pour féliciter vivement les FDS pour cette brillante action et les exhorter "à poursuivre sans relache leur noble mission de défense de l' intégrité du territoire national et de la protection des personnes et de leurs biens".
En effet, des éléments de Boko Haram ont profité du retrait des armées nigériennes et tchadiennes le week-end dernier de certaines localités du Nigeria limitrophes du Niger dont Damasak et Malafatori, notamment, d'où la secte islamiste avait été chassée début mars dernier. Depuis, elle sème la terreur dans ces localités, et au-delà, commence à s'attaquer à certaines villes nigériennes de la zone frontalière, Bosso et Diffa.
Il est à rappeler que depuis près de six mois, le Niger, comme d'autres pays riverains du bassin du lac Tchad, fait face à des attaques meurtrières de Boko Haram à partir des ses positions au Nigeria.