Le président congolais Denis Sassou N'Guesso a invité jeudi tous les acteurs politiques et sociaux congolais à prendre part au dialogue qui s'ouvre prochainement, en vue de débattre de l'avenir du pays.
"J'invite, au fond, tous les acteurs politiques et sociaux à prendre part à ces discussions qui sont ouvertes et, à mon avis, libres", a-t-il déclaré à la presse, à l'aéroport Maya-Maya, de retour de France où il a effectué une visite de travail.
"C'est une démarche pédagogique, démocratique et ouverte. Je ne crois pas qu'il y ait de mesures meilleures", a-t-il dit.
"C'est une démarche qui est appréciée. Elle est ouverte, elle n' exclue personne. Que ce soit à travers le dialogue ou même un référendum, le peuple s'approprie son propre pouvoir (..). Ce que je demande, c'est que le peuple participe activement à ce débat", a-t-il souligné.
Le dialogue, qui s'ouvrira la semaine prochaine à Sibiti, ville du sud-ouest du Congo, à environ 400 km de la capitale, doit regrouper les partis politiques et la société civile et aborder " la gouvernance électorale et des réformes institutionnelles", précisément de l'élection présidentielle de 2016 et du changement ou non de la Constitution du 20 janvier 2002 qui limite à deux le nombre de mandats présidentiels.
Sassou N'Guesso a adressé cette invitation plus d'une semaine après son adresse faite le 30 juin dernier à la nation, au cours de laquelle, il avait annoncé la tenue du dialogue national inclusif.
Les principaux partis de l'opposition, tel que l'Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), le Front congolais pour l'alternance démocratique au pouvoir (FROCAD) et de certains alliés de la majorité comme le Mouvement congolais pour la démocratie et le développement intégral (MCDDI), le Comité d' action pour la démocratie et le développement (CADD) ont déclaré qu'ils n'allaient pas participer à ces assises.
Ces partis imposent plusieurs exigences en ce qui concerne leur participation au dialogue, dont le retrait de la question du changement constitutionnel de l'ordre du jour, la modification de la composition du comité préparatoire avec la mise en place des quotas "paritaires" entre opposition et majorité, et la nomination d'une personnalité neutre à la tête du comité préparatoire.
Ils demandent aussi que l'ordre du jour du dialogue soit fixé exclusivement par le comité préparatoire et que les associations et mouvements "fant?mes" proches de la famille présidentielle soient exclues.