Le ministre fran?ais de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, et les secrétaires d'Etat aux droits des femmes et aux transports, Pascale Boistard et Alain Vidalies, devaient présenter jeudi matin un "plan national de lutte contre le harcèlement sexiste et les violences sexuelles", rapporte jeudi la presse fran?aise.
"Le gouvernement dégaine jeudi 9 juillet un plan national de lutte contre le harcèlement dans les transports. Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve, les secrétaires d'Etat aux droits des femmes et aux transports, Pascale Boistard et Alain Vidalies, présentent à Paris un ensemble de douze engagements sur le sujet", écrit jeudi le journal Le Monde.
Ces engagements "reprennent en fait l'essentiel des recommandations émises il y a trois mois par le Haut conseil à l'égalité femmes hommes (HCEfh)", précise le quotidien.
"Parmi les engagements pris, le gouvernement annonce l'expérimentation de 'marches participatives' au cours desquelles des usagères pourront visiter des stations, des gares, des trains pour 'identifier les aménagements insécurisant ou pouvant être améliorés (éclairage, présence humaine, vidéoprotection, rame d'un seul tenant...)'", explique Le Monde, citant le plan gouvernemental.
"En outre, une autre expérimentation devrait être initiée à Nantes (ouest) d'un 'arrêt à la demande des bus la nuit' pour éviter aux usagers d'effectuer de trop longs trajets à pied vers leur domicile", poursuit le journal.
Cette initiative sera testée sur la "vingtaine de bus nocturnes" que compte la ville, précise Le Parisien.
"Au niveau de la prévention, le plan prévoit une campagne de sensibilisation par voie d'affichage dans les transports en commun et sur Internet, à l'automne 2015, pour 'dissuader les auteurs potentiels, inciter les témoins à être solidaires face à ces situations' et rappeler les sanctions pénales encourues par les auteurs d'actes de harcèlement et d'agressions sexuelles, indique de son c?té Le Figaro magazine.
"Avant la fin de l'année, il devrait être aussi possible de donner l'alerte en appelant des numéros d'urgence. Le 31 17 (pour la SNCF) et le 32 46 (pour la RATP) existent déjà, mais le gouvernement réfléchit à les 'harmoniser' voire à les 'fusionner'", explique pour sa part le site d'information FranceTV Info.
A ce sujet, "on travaille aussi à des moyens plus discrets de signaler une agression, parce que les témoins ont souvent peur d'intervenir : une alerte par SMS et une application qui permettrait de géolocaliser l'incident", détaille Mme Boistard dans Le Parisien.
Par ailleurs, le plan gouvernemental "prévoit que la MIPROF (Mission interministérielle pour la protection des femmes victimes de violences et la lutte contre la traite des êtres humains) mettra à disposition des opérateurs de transport des modules spécifiques de formation pour leurs personnels, permettant d''améliorer l'accompagnement des victimes'", révèle Le Monde.
"Un 'travail' sera enfin engagé en direction des régies publicitaires dans les transports en commun afin que les publicités sexistes ne soient pas diffusées", conclut le quotidien, qui souligne que, selon le rapport du HCEfh, 100% des femmes ont "déjà subi du harcèlement sexiste ou des agressions sexuelles dans le métro, le train, le bus".