Les exploitations illégales des ressources minières sont en recrudescence à Madagascar, a déclaré mercredi le directeur de la police de mines et des hydrocarbures Jean de Dieu Rakotondramihamina.
Cette déclaration est intervenue après qu'un journaliste malgache du nom de Avimana Fernand a révélé mardi que dans la ruée de Bekaraoka Bepeha, une aire protégée situés à 683 km au sud de la capitale malgache, un exploitant a trouvé la mort asphyxié suite à l'effondrement d'un trou qu'il a creusé.
"Les gendarmes et la communauté villageoise chargés de la garde de l'aire protégée de Bepeha autorisent ces exploitants à partir de 9 heures du soir jusqu'à 3 heures du matin à y pénétrer contre 150 dollar par personne", a témoigné le journaliste.
Interrogé sur le cas de Bekaraoka Bepeha, Rakotondramihamina a répondu que des polices de mine feront une descente à partir de mercredi pour élucider ce problème et identifier tous les personnes concernées dans cette exploitation illicite.
Il a expliqué que "l'exploitation illicite se produit soit dans un périmètre libre, soit dans une aire protégée, soit dans un périmètre à permis. En moyenne 200 personnes travaillent sur chaque site dans le cas d'une ruée dans une aire protégée".
"Ce sont la région Haute Matsiatra dans le sud, Tamatave dans l' est, et Diégo dans le nord de Madagascar sont les régions minées par les exploitations illégales. Toute forme d'infraction minière est passible de sanctions sévères selon la gravité de la situation", a-t-il souligné.
En outre, Rakotondramihamina a fait savoir que "d'autres stratégies sont mises en place par le ministère de tutelle afin d' éradiquer les exploitations illicites et les ruées à Madagascar, y compris la responsabilisation à tous les échelons de l'autorité locale aux représentants étatiques et l'information vers la population de la Loi sur l'exploitation minière".
"Le ministère des ressources stratégiques n'est pas l'unique autorité concernée, les taches et les responsabilités sont départagées selon le rapport d'enquête sur terrain qui est à la charge de la direction de la police des mines", a-t-il ajouté.