Djibouti va créer un organisme d'évaluation et de suivi de l'action gouvernementale à l'initiative du président djiboutien Ismail Omar Guelleh, qui consiste à développer une culture du suivi et de l'évaluation pour diagnostiquer les faiblesses et les lacunes de l'administration djiboutienne et y apporter les corrections nécessaires.
Un rapport d'évaluation de l'action gouvernementale remis au président Guelleh évoque "l'absence avérée et dommageable d'une culture et des pratiques de suivi et d'évaluation de l'action de l' administration centrale dans tous les départements ministériels ", selon un communiqué de la présidentielle djiboutienne publié dimanche.
Le rapport avait pour but de réaliser une évaluation objective et transparente de l'action gouvernementale et d'identifier et recommander les actions prioritaires et correctrices à entreprendre.
Let travail avait été confié à de plus de 130 personnalités dont des cadres supérieurs de l'Administration publique centrale, des parlementaires et des représentants du secteur privé ainsi que des préfets, des élus locaux et des figures de la société civile djiboutienne.
"Le premier souci des administrateurs doit être leurs usagers. Ils doivent conna?tre leurs préoccupations, leurs apporter les réponses nécessaires pour lever leurs inquiétudes et mettre fin à leurs frustrations", a indiqué le président Guelleh, cité dans les colonnes du quotidien djiboutien La Nation.
Pour lui, l'efficacité de l'administration publique doit se mesurer aux délais légaux pour obtenir des documents ou des actes officiels, dont notamment les pièces d'identité, les passeports, les récépissés de création d'entreprises.
"C'est le r?le de tous les responsables d'administrations de s' assurer que ces délais soient les plus courts possibles", a-t-il souligné.